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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 19:25



Vendredi 1er mai : Une heure du mat'... On est à 30 kilomètres de Rome et les taxis prennent un truc du genre 40 euros la course pour nous amener au centre de la capitale. Mais on a tout prévu... Des navettes de nuit entre 1h30 et 5h30 font la même chose pour 7 euros. Alors on commence à attendre dans le froid (ouais les gars, un froid qui te prend et qui te lâche pas...) Et pas de navette à l'horizon. Le temps passe, un groupe de jeunes italiens nous passe impunément devant pour prendre d'assaut un shuttle à 5 euros par personne. Ils grimpent tous dans la fourgonnette et se barrent en nous laissant seules avec nos valises et 3 militaires italiens de l'OTAN qui se barrent au Népal...

Le bus de nuit arrive enfin, avec quelques 30 ou 45 minutes de retard. Direction la gare de Tiburtina... Ah oui faut que j'explique... Par souci d'économie, Kat et moi avons décidé de rentabiliser le séjour en remontant directement sur Milan à peine descendues de l'avion... Ce qui équivaut à se taper la moitié du pays en train de nuit juste après avoir touché le sol italien, en sautant la première nuit d'hôtel et en gagnant du temps sur le voyage ! Super idée car après vérification, le premier train du matin ne part qu'à 4h28 ! Soit quelques trois heures à passer au milieu des SDF d'une des gares de Rome et comme de par hasard... celle qui craint le plus ! Bref, on est confiantes, c'est pour moi une grande première, ma première nuit de galérienne dans le monde des globe-trotters !

On se cale sur nos valises, Kat veut piquer un roupillon, et moi je suis incapable de fermer l'oeil... C'est là qu'entre en scène Joe, notre nouveau meilleur ami, qui lui n'est pas SDF mais qui apparemment n'a rien d'autre à foutre un 1er mai à 2h du mat que de venir faire un tour à la gare pour papoter avec ses copains les zonards ! Et là, un peu en italien, un peu en français, un peu en anglais, on essaie péniblement de comprendre ses sujets de conversation : la politique, et le Mexique... En échange de sa gentillesse à nous tenir le crachoir pendant des heures alors qu'on a pas envie de parler à qui que ce soit, nous nous mettons en tête de lui apprendre une expression bien française qui pourrait toujours lui servir en cas de voyage improvisé en France : Je m'en bats les ouebs ! En bon élève discipliné, il apprend vite et bien et nous le congédions prétextant une fatigue nous empêchant de lui rendre cette amicale attention de conversation à deux balles ! Ouf enfin tranquilles...

Kat pique finalement son petit roupillon et Bébé veille au grain... Les pieds sur les valises, les mains dans les poches, l'oeil sur les va-et-vient des nouveaux copains poivrots... La nuit est plutôt froide, et je commence à compter les minutes, les heures... Il est enfin près de 4h30, je réveille Kat et on commence à se pointer sur le quai, la différence de température est énorme, ça caille dur ! Puis la voix enregistrée de la SNCF italienne commence à résonner sur le quai... Chouette, le train arrive... Hein? Qu'est-ce qu'il a dit? Ritardo? Cuarenta minuti? Oh la loose... On reprend les valises et on rentre dans la gare parce que Kat va péter un câble à force d'avoir froid...

Quarante minutes plus tard, on ressort sur le quai, des courageux sont restés dans le froid à attendre, pendant que Kat repartait pour un roupillon bis et que Bébé veillait encore au grain... LA voix retentit à nouveau... Même impression de malaise quand on comprend à nouveau Ritardo... Trenta minuti ou un truc du même style... Kat va péter un câble, elle se rendort et mini roupillon ter, avec Bébé qui commence à avoir du mal à garder les yeux ouverts pour veiller au grain... Trente minutes plus tard, le train tant attendu arrive enfin... A nous la 1ère classe (sans en avoir le droit mais plus d'une heure de retard, ça justifie bien une compensation non?) le compartiment de 6 pour nous seules et nous voilà Milan !

Bébé ne peut plus veiller au grain et s'effondre de fatigue et de froid... Un contrôleur ouvre notre porte de compartiment vers 7 ou 8h du matin et le coeur de Bébé commence à battre fort en pensant qu'il va sûrement falloir qu'on bouge car on a pas de billets 1ère classe... Et là surprise... Il s'excuse de nous avoir réveillées en baragouinant un truc du style "je vous dérange alors que je vous ai déjà contrôlées... Scuzi !" Et il referme... Et c'est reparti pour la grasse mat'... Jusqu'à ce que les gens commencent à monter dans le train qui s'arrête à toutes les pissotières du pays... Et qu'un type rebaptisé pour la circonstance par Kat "enc... de marseillais" nous rabâche les oreilles avec ses histoires qui ne font rire que lui et qui retentissent dans tout le couloir du wagon...

11h, gare de Milan : faut trouver l'hôtel maintenant, on a la dalle, et on commence à rêver de pizza de la Mama pour fêter ça. Il fait soleil, il fait chaud, j'avais pourtant saoulé tous mes collègues et Kat avant de partir après avoir lu les mauvaises prévisions météo pour les 10 jours à venir. Mais c'était sans compter sur Kat et son esprit de persuasion, quand elle a décidé qu'il ferait beau, en général, le temps se plie à ses caprices... On se pose finalement dans un petit bar/salon de thé on commande tout ce qu'on peut... Pizza, café, jus d'oranges pressées, croissant pour Kat, thé et tutti cuanti. Direction l'hôtel : un 4 étoiles avec portier 24/24h et tout le confort dans les chambres. Petite douche bien méritée pour chacune, troc de la tenue de combat de voyage contre petite robe d'été et c'est reparti pour la découverte de la ville...

Mais c'était encore une fois sans compter sur le 1er mai, qu'on avait un peu zappé. Tout était fermé sauf le métro qui nous a baladé toute l'après-midi avec arrêt spécial dans un bar conseillé par le Lonely Planet, (notre guide spirituel pour ce voyage) dans lequel nous avons eu le plaisir de déguster une coupe de glace au yaourt surmontée de fraises fraîches à quatre millions de dollars la coupe. Bar dont nous avons dû quitter la terrasse précipitamment d'ailleurs en raison de la bonne vieille manif de la CGT italienne (1er mai oblige) qui n'aurait pas fait de cadeau à notre coupe onéreuse. C'est à ce moment là que nous avons commencé à payer le prix de l'ignorance du coût de la vie dans les pays voisins du nôtre ! Et ce prix là, nous l'avons payé tout au long du voyage ! Bref, découverte aussi ce jour là de notre sanctuaire sacré : une pizzeria que nous avons arnaqué pendant tout notre séjour milanais !

Cette pizzeria, recommandée également par le Lonely, avait un système de vente assez particulier. Imaginez l'entrée, avec de chaque côté de cette entrée un comptoir. Celui de droite pour les pizzas, celui de gauche pour les glaces ET pour la caisse. Le principe : on passe en caisse en disant le nombre de portions de pizzas que l'on souhaite, on paye on récupère le ticket de caisse et on se dirige vers le comptoir d'en face en renseignant la vendeuse sur le nombre de portions souhaitées. Rien de bien affolant me direz-vous... Non effectivement rien si l'on part du principe que la vendeuse récupère le ticket pour vérifier le nombre de portions payées. Sauf que ce jour là, et les jours suivants d'ailleurs, nos tickets n'ont jamais été ni demandés ni vérifiés... Alors on a joué... Une fois 1 portion achetée, 4 emportées, une fois, ticket de la veille dans la main, 2 portions emportées et ainsi naquit notre désir d'arnaque dans ce pays un tantinet profiteur ! Oeil pour oeil... pizza pour pizza !

Une journée de perdue concernant les visites donc, mais un peu de repérage en prévision du lendemain qui allait se révéler très... shopping. Rencontre avec mes nouveaux meilleurs amis : les vendeurs de sacs à main de contrefaçons, débarquement des anglais sur les plages de Normandie (douleurs mensuelles dues à mes habituelles menstruations qui surviennent toujours au mauvais moment), et une fois la crise passée de l'arrivée de mes règles, retour tranquille à l'hôtel sous peine de "je reste bloquée en ville parce que le métro va se coucher tôt" (encore et toujours 1er mai oblige) et halte dînatoire en chemin chez Tony pour tester le risotto italien...

Italien tu parles... Tony était... chinois ! Comme la plupart des habitants de Milan d'ailleurs... Et les serveurs de Tony, semblaient ne comprendre que le chinois et quelques mots d'italien, mais évidemment pas les mêmes que ceux que j'avais appris en prévision de la tournée des restos ! Bilan du repas : un risotto dégueulasse et un goût amer de notre première expérience culinaire ! L'avenue qui nous menait jusqu'à l'hôtel eut également droit à un petit baptême de la part de Kat : la "Kéké Drive Avenue" en hommage à tous ces fans de tunning qui la fréquentaient le soir et qui passaient devant nous en klaxonnant à la manière du beauf de base ! Et dire que notre première impression du quartier fut celle de : "ouh la la, on dirait bien qu'on est dans le centre des affaires ici..."

Samedi 2 mai : Première étape, visiter le Duomo de Milan (sa cathédrale quoi). La couverture du Lonely montrait des personnes qui se baladaient sur le toit d'une cathédrale. Avoir trouvé qu'il s'agissait de celle de Milan a motivé notre choix concernant un détour dans cette ville (choix bien aidé par la présence des Gucci et autres Prada dans une des capitales de la mode quand même). Le Duomo vu d'en bas : impressionnant, le Duomo "on the roof" : grosse déception. Pas si sensationnel que ça, et le toit en travaux, plutôt moyen bof pour la vue ! Qu'à cela ne tienne, les boutiques nous attendaient, Prada, Vuitton, Gucci, essayage de chaussures, les moins chères bien sûr. Les plus coûteuses et les plus belles aussi d'ailleurs étaient hors d'atteinte sur des étagères de 5 mètres de haut ! Puis petit tour chez Versace, où jamais je ne m'étais sentie aussi insignifiante, aussi tâche,
aussi merde quoi !

Imaginez la scène, premier étage de la "Boutique", là où se trouve les cabines d'essayage, une nana de 25/26 ans en train d'essayer une robe fourreau courte blanche, bien faite de partout accompagnée de son mec affalé sur le divan des invités, un chien marque labrador noir à ses pieds, assorti au carrelage. Lui manque plus que le verre de champ dans la main pour en faire le petit-fils de la reine d'Angleterre... Kat repère une paire de chaussures de la mort qui tue sur une vitrine et se met en tête de l'essayer. Elle prend la paire, s'assied sur un canapé et introduit délicatement son pied droit dans un truc du style 1200 euros... Puis le pied gauche dans 1200 euros de plus. Ces chaussures sont pile à sa taille ! Elle les apprécie, les admire, et finit par devoir les reposer sur la petite vitrine en réalisant tout à coup que ces chaussures n'étaient aucunement en présentation ou négligemment laissées là pour rien, mais qu'elles étaient en réalité destinées à la fille à papa qui souhaitait compléter ainsi sa panoplie de top model ! Grave erreur car dès lors, la vendeuse ne nous a pas quitté des yeux et du corps non plus d'ailleurs, nous, pauvres miséreuses en ballerines de chez Chauss'Land, et ce, jusqu'à disparition totale de nos personnes de cette boutique qui ne voulait pas de nous.  Qu'à cela ne tienne, direction... le marché !

Je passerai rapidement sur l'épisode du marché qui faillit être fatale à Bébé quand un parasol d'exposant manqua m'ôter la vie à tout jamais en tombant à mes pieds... En parlant de pieds d'ailleurs, inutile de dire que mon éventuelle future mort n'était pas au programme de Kat en train d'essayer une paire de chaussures à 6 euros celles là, et qui me lance soudainement : "Ah non ! Ne commence pas à mourir pendant que j'essaie des chaussures, attend un peu au moins !" Et puis direction le célèbre magasin italien...
H&M ! Comment ça c'est pas italien H&M???

Là-bas nouvel épisode de la quatrième dimension : on fouille, on cherche, on trouve, on paye... Et la petite caissière, nous apparaît être la première autochtone sympa dans ce pays, je pense que le fait qu'elle ne soit pas italienne mais sénégalaise a du y contribuer... ben oui les italiens sont pas des personnes sympas, et ça, nous avons eu 10 jours entiers pour confirmer l'idée ! Donc petit papotage sympa à notre arrivée en caisse, ponctuée de passages du vendeur beau gosse de service à qui notre petite caissière faisait parvenir des "mouah" (censé imiter le bruit d'un bisou lancé du bout des lèvres) à tout va !!!! Petite rigolade des trois pimbêches que nous étions, jouant les ados de service à parler du beau gosse dans son dos, style "il est trop canon ton collègue !" "oui il l'est et il est super sympa, ce qui ne gâche rien..."

[Pour la petite anecdote, on a recroisé le beau gosse deux jours plus tard dans le métro (pourtant Milan c'est grand), on l'a interpellé d'un "mouah" chacune pour le rappeler à notre bon souvenir et on a fait un bout de chemin ensemble (enfin le genre de bout de chemin qui nous laisse juste le temps de savoir que la salle de sport dans laquelle il se rendait était pas loin de notre hôtel et qu'il vivait chez papa et maman !)]

Bref, fringues payées nous redescendons les étages de ce grand magasin (italien donc) et arrivées à la sortie, le truc paranormal par excellence nous arrive : nous bipons au portique de sécurité où nous interpelle un grand black baraqué avec sourire à la ultra bright ! Eh oui le papotage d'avec la caissière c'est sympa, mais les antivols qu'on oublie avant de nous mettre tout ça dans une poche... ça l'est moins ! Qu'à cela ne tienne, le videur est sénégalais lui aussi (oui je confirme très peu de milanais à Milan) et nous propose de l'attendre dans l'entrée le temps qu'il fasse enlever l'antivol et il nous prie également... de vérifier que personne ne sort en piquant des trucs ! Nous voilà donc l'espace de trois ou quatre minutes videuses de H&M Milan jusqu'au retour de notre mentor à qui nous sommes toutes fières d'annoncer qu'aucun voleur n'a passé le portique en notre présence !

Bilan au bout de deux jours à Milan : j'ai déjà claqué 600 euros (ben oui je vous ai dit que la ville était chère mais j'ai quand même déjà payé les hôtels dans le lot),  les milanais sont des cons, on a qu'une visite à notre actif : le Duomo et puis la déception est grande concernant le monument, on s'est pas fait d'amis hormis une nana qui nous a abordé sur Kéké Street (la fameuse avenue qui nous ramène à l'hôtel pour ceux qui n'ont pas suivi) mais évidemment seulement abordées pour obtenir de nous une pauvre clope et le réceptionniste de l'hôtel de qui nous avons obtenu un adaptateur de prise électrique pour pouvoir utiliser notre séchoir à cheveux français et faire face ainsi au séchage quasi-inexistant du séchoir à 2 watt de l'hôtel ! Mais on y croit, le vent va tourner, dans un peu plus de 24h on redescend dans le sud... on va se refaire...

To be continued...

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30 juillet 2009 4 30 /07 /juillet /2009 20:30



La vérité c'est qu'il y en a un paquet à raconter sur ce voyage... Tellement... Que je sais pas par quoi commencer... Le début ce serait peut-être logique non? Mais il faut tout d'abord remettre ce voyage dans son contexte...

Sept ans que je n'ai pas quitté le sol français (hormis de petites escapades en Espagne juste à côté pour aller chercher du Cola Cao - équivalent du Nesquik pour les non hispanophones - et des clopes), trois longues années sans répit à tafer sans relâche, et une super copine Kat de Luna, globe trotteuse de nature qui m'embarque dans ses délires depuis maintenant 2 ans ! Bon le décor est planté... Ah non j'oubliais un truc primordial dans cette "plantation de décor" : j'ai une peur monstre de monter en avion ! Voilà, là c'est complet !

Ma super cops arrive donc à me convaincre de m'échapper avec elle : 10 jours entiers loin de mes coccinelles, de mes parents (et de leurs disputes quotidiennes) de la France, de mon taf et de tout ! Une bouffée d'oxygène qui s'offre à moi et je me permets de me l'offrir ! On discute des destinations possibles et New York est la plus attirante. Mais niveau finances, on pense que ce sera trop juste alors on opte pour plus proche... Si on avait su à l'époque, ce qui nous attendait, on serait sûrement restées sur la première idée... Mais ce qui est fait est fait et d'ailleurs... n'est plus à faire ! Donc en choix numéro 2 : Italie !

Jeudi 30 avril : 12h15 : Kat vient me chercher à la sortie du boulot. J'ai pris mon après-midi car nous décollons de Toulouse à 19h. Départ vers la ville rose avec petit arrêt chez Ikae où Kat trouve son bonheur d'avant voyage : un petit parapluie rose et blanc très coquet à 1,99 euros ! Seul hic : le prix n'est valable que si Kat possède la très importante carte de fidélité du magasin... Sinon, le prix augmente facile d'un ou deux euros supplémentaires. Qu'à cela ne tienne... Kat remplit la petite fiche de demande de carte. Nom, prénom, adresse : bidons, date de naissance : un truc du style 1595, et au final, un parapluie à son prix fidélité !

Bilan de la petite halte, obligées de bomber sur l'autoroute car il faut atteindre l'aéroport pile à l'heure de pointe ! Arrivée à l'aéroport : gros coup de flip pour moi quand même. Des avions me passent au-dessus de la tête... Je crâne, j'ai peur, je presque pleure, mon ventre a décidé de m'envoyer des gros noeuds aux environs de mon estomac, Kat fait le clown, j'apprécie l'effort pour me changer les idées mais les idées ne changent pas... Putain, je vais monter dans un avion dans très peu de temps... et là je fais pas trop la maligne...

Enregistrement des bagages, attente, passage aux portiques de sécurité, on bipe toutes les deux, "fouille au corps" en fou rire nerveux, nouveau copain parisien d'origine tunisienne, stagiaire chez Airbus, qui essaie de me rassurer parce que Kat a pas pu tenir sa langue et qu'elle dit à tout le monde que j'ai la trouille, et enfin un embarquement à bord d'un coucou de Loftansa (rappelez-vous je change tous les noms, je fais pas d'erreur de frappe), dans lequel les hôtesses sont dignes du magasin suédois que nous venons de quitter, d'un blond décoloré étincelant, qui nous accueillent d'un gentil Guten tag !

Je commence à transpirer sur mon siège, j'agrippe les accoudoirs que je vais bientôt arracher, j'inspire, j'expire, pas trop quand même (faudrait pas que je frôle l'hyperventilation non plus), Kat se met à simuler une marche arrière de l'avion pour me détendre... Opération réussie, je rigole et on décolle... Direction Frankfort... Oui je sais j'avais dit Italie, mais qui dit vol pas cher dit vol avec transit... Donc vol plus lent et vol plus long... Et qui dit transit, dit aussi deux décollages et deux atterrissages !

Mais ne brûlons pas les étapes... Arrivée à Frankfort, premier atterrissage, je suis toujours vivante, je souris à la vie... Traversée de part en part de cet immense aéroport pour arriver à la porte d'embarquement pour Rome. Rencontre avec Julie, une petite toulousaine qui part aussi en Italie. Le temps pour moi d'une petite clope avec elle dans ces satanés aquarium qui parquent les fumeurs comme des boeufs (loi anti-tabac oblige) et c'est reparti pour l'embarquement direction Italia !

Là changement total de décor : on embarque dans un Boeing 300-600 (me demandez pas les caractéristiques, j'y connais rien) un super avion, bien gros, avec 3 rangées de sièges et nous placées rangée du milieu tout au fond de l'avion (j'ai appris un peu plus tard, qu'en cas de crash, c'est le pire endroit qui soit si on a envie de survivre). Une place de libre sur les 3 de la rangée... Chouette on va se faire un copain ou une copine... Quelques turbulences au programme, des trous d'air, tout pour me rendre heureuse durant cet interminable second trajet, sans compter notre compagnon de route plutôt bizarre et quand je dis bizarre, je pèse mes mots...

Non je ne suis pas du genre à me faire des idées concernant un individu lambda en fonction de sa tête mais en fonction de son attitude par contre, je me gêne pas... Et ce "copain de voyage", il avait vraiment une sale tête, un véritable délit de sale gueule... Un léger détail attira notre attention : les hôtesses de l'air étaient aux petits soins pour ce type et il n'arrêtait pas de faire des allers et venues aux toilettes... Pour nous 2 solutions : soit il flippait autant que moi de prendre l'avion et il partait se vider toutes les cinq minutes, soit il préparait une bombe en lousdé et les hôtesses avaient repéré le manège... A chaque passage des nenettes, il avait droit à un "Are you all right Sir?" (Vous allez bien Monsieur? - pour ceux qui n'ont pas fait leur voyage linguistique en Angleterre -). Jusqu'au moment où moi-même lui ai posé la question tellement il avait l'air bizarre... Et lui de se demander pourquoi tout le monde lui posait la même question... Bizarre, vraiment bizarre... Bref, le type décide d'entamer la conversation... Il est brésilien et vient retrouver sa dulcinée qui elle vient de Londres... Apparemment Alcoïda n'est pas dans le coup. De toutes façons, on s'en fiche on va atterrir et il n'est pas en train de prier Ali Baba mais il n'arrête pas de faire son signe de croix et de réciter l'Ave Maria en portugais... On est sains et sauf, l'avion n'a pas explosé et on vient de se poser sur l'aéroport de Fumicini à une trentaine de kilomètres de Rome... L'aventure peut commencer...

A suivre...

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