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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 10:32
Le jour où la Bienveillance est entré dans nos vies ou quand notre mère a repris possession du  clavier

Salut les gens !

Bébé de Pau vous ça vous parle toujours ? Non ? Ben voilà c’est la faute à Facebook !

Je vais pas faire dans le détail parce que je sais que ça en saoule certains, mais pour faire bref, il faut savoir qu’il y a quelques temps Facebook s’est donné pour mission de faire tomber mon masque et m’a forcé à dévoiler mon identité…  un peu comme si on avait lynché Superman à coup de kryptonite. Alors Bébé elle a eu du mal à se représenter devant vous. Le bon côté des choses c’est que ça vous aura donné l’occasion de faire connaissance avec Tic et Tac durant quelques pages.

Je ne vais pas revenir sur des années d’absence sur le web, ni sur les événements plus ou moins tragiques qui ont décidé de s’imposer sur notre route et dont nous n’avons pas encore totalement guéri, car ce serait trop long et bien trop déprimant. Mais attention ça ne veut pas dire que nous les oublions. Ce sont eux qui ont fait de nous les personnes que nous sommes aujourd’hui. Nous avons perdu des êtres chers ces dernières années, mais ces deuils nous ont décidées à ENFIN prendre soin de ceux qui restent. Ça nous a également fait prendre conscience que lâcher du lest concernant notre côté « maîtrise totale de notre environnement », vaut largement le coup quand on partage des moments avec ceux que l’on aime.

Mais surtout, bien avant que Biba et Cosmo nous dévoilent leurs prédictions pour 2020 (on y reviendra plus tard) nous avons ENFIN décidé de penser à nous, nous avons appris à dire non, et nous avons décidé de choisir plutôt que de subir. Car oui grand scoop les gens, les De Pau d’un naturel pacifique et anti-violence ont décidé de rendre les coups et d’arrêter de tendre l’autre joue.

Nous vivons dans un monde de brutes ou la loi qui règne est la loi du plus fort. Vous en doutez ? On s’arrête deux minutes et on parle du nombre croissant de féminicides ? Vous voyez où je veux en venir ?…  C’est bien ce qu’il me semblait. On regarde toujours les gouvernements voisins en se disant qu’on est chanceux de vivre dans une démocratie, dans le pays des droits de l’homme et pourtant… les inégalités s’accumulent et pire, elles s’installent. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres.

Mais ce n’est pas la peine de vouloir blâmer les présidents qui se succèdent. C’est le peuple qui vote. Je sais qu’il faut vivre avec son temps et que nos grands-parents trouvaient déjà bizarre que nos parents déchirent les fauteuils de l’Olympia aux premiers concerts des Beatles ou de Johnny. Mais les gars, les électeurs d’aujourd’hui ont été élevés aux Chti’s à Las Vegas ou aux citations de Nabila, cette célèbre philosophe des temps modernes (« Non mais allo, t’es une fille et t’as pas de shampoing » parmi les plus connues). Et on s’étonne ? Les priorités des uns ne sont plus les priorités des autres. La liberté d’expression oui, la mort de l’expression écrite, non. La révolution gronde mais on en est pas encore à faire tomber des têtes (heureusement… ou pas d’ailleurs).

Je ne suis pas là pour faire l’apologie de la révolution, je fais juste le constat des inégalités grandissantes et du monde assez merdique que je lègue à mes enfants… et à deux mini femmes de surcroit ! Je ne vais pas me décharger de toute culpabilité en blâmant (encore) leur géniteur mais je tiens quand même à rappeler à tous ceux qui ont séché leur cours de biologie (oui ça s’appelait biologie et pas SVT à mon époque) au collège que nous les femmes on a que du XX à proposer alors que les chromosomes qui définissent le sexe d’un bébé (XY pour ceux qui ne suivent toujours pas…) et bien ils viennent des mecs. Alors que faisaient les Y de leur designer quand mes crevettes ont été conçues ??? Cela restera  un mystère mais quoiqu’il en soit, c’est bien moi qui vais devoir continuer à enseigner à mes filles comme il est difficile d’être une femme dans une société bien trop machiste. Certaines choses commencent à changer, pas assez vite à mon goût (et un peu trop au goût de certains représentants de la gente masculine), mais on continue à y croire. Je déplore le fait d’avoir eu à aborder certains sujets avec elles à des âges où l’insouciance devrait régner. J’ai du leur expliquer ce qu’était une inégalité salariale certes, mais j’ai surtout dû leur expliquer ce qu’était l’amour en leur expliquant ce que NON voulait dire et aussi qu’il existait le viol, voire le féminicide. Je leur ai parlé de l’importance de se confier aux adultes mais j’ai aussi du leur expliquer la malveillance, voire la pédophilie. Et j’ai vu leurs grands yeux pétillants perdre de leur éclat au fur et à mesure de ces explications.

A cette liste de prévention il a aussi fallu ajouter le terrorisme, le racisme, l’islamophobie, l’homophobie, et pour anéantir définitivement leur impression de vivre dans un monde de Bisounours, il a aussi fallu que je leur rappelle leurs origines et qu’on traite aussi le thème de l’antisémitisme (merci papi).

Pas très gai les gens hein ? Je sais, j’avais dit rien de trop déprimant.  Mais pas de panique, les explications ont eu un effet inespéré et bien que difficiles à intégrer pour mes deux butineuses de bonheur, elles ont eu un impact positif sur leur adolescence déjà bien entamée maintenant. Même si leurs craintes de l’avenir sont bien là, à l’aube de leur seizième anniversaire (et oui … déjà)  leur envie de rendre le monde meilleur est encore plus forte. De futures meneuses, ou tout simplement des adultes reconnaissantes des petites choses de la vie, peu importe, mes coccinelles décideront de la vie qu’elles souhaiteront mener. Ces vies, je les vois heureuses, parsemées de bonnes actions, altruistes mais sans s’oublier au passage, rayonnantes malgré les combats qu’elles devront mener et surtout, débordantes de bonheur. Le chemin sera long, tortueux et semé d’embûches mais elles auront les armes nécessaires pour arriver à destination et profiter pleinement de ce que la vie leur offrira.

Alors que 2019 s’éloigne (en nous regardant de façon assez méprisante je dois dire), force est de constater qu’elle n’a plus aucun impact sur nous. C’est un peu comme si on se débarrassait de Madame la Malveillante, une espèce de bimbo bêcheuse,  en la poussant vers la sortie pour nous concentrer sur l’année à venir. Parce que oui malgré les mauvais sorts que nous a jeté 2019, la Bienveillance est tranquillement venue s’installer dans nos vies, à la manière d’une petite mamie venue nous préparer des confitures maison. Et on n’a pas l’intention de la mettre en maison de retraite cette mamie, non… on va se la chouchouter un bon moment.

Un bilan à la Bébé de Pau ne serait pas un bilan si on faisait l’impasse sur les prédictions BIBA et COSMO… Alors on s’y colle avant de se bisoucailler et de se souhaiter le meilleur !

Cosmo m’annonce que 2020 sera l’année de tous les défis. Ceux qui me côtoient au quotidien le savent… le challenge est déjà en route.  A priori ce ne sera pas toujours de tout repos et je devrai parfois sortir de ma zone de confort, mais l’aventure vaudra quand même le détour… Même pas peur !

 Thème imposé : moi et les autres. Cette année il va falloir apprendre à dire non, arrêter de ménager la chèvre et le chou, et savoir rendre les coups. Objectif : prendre les commandes de ma vie. La bonne nouvelle ? Un printemps ultra open qui sera comme une renaissance. En vrac : projets neufs, retour de l’optimisme, du désir et de la légèreté. A partir de l’été la confrontation sera inévitable : en amour, au boulot, mes rencontres vont me réveiller, mais il faudra me battre pour imposer mes choix. Et je vais arrêter de contenter tout le monde. Bon ben moi je suis prête !

Calendrier love : Attention les gars, je vais profiter sans arrière pensée du 1er au 13 janvier, réinventer l’amour du 4 avril au 12 mai ; poser de nouvelles bases du 17 au 30 juin, et enfin poussez vous du chemin, je vais être fatale et oser la passion du  29 octobre au 21 novembre. Chaleur… On en reparle hein ?

Quant à Biba il me conseille de voire plus loin que le bout de mon nez. Cette année va me transformer complètement (encore quelques kilos à perdre donc ça me va). Ces derniers temps de flou (bien flou le flou) m’ont  fait comprendre que mon bonheur ne passera que par mon exigence. Je vais devoir penser long terme et éviter les investissements aventureux. Je serai sélective dans mes relations et je n’accorderai de l’importance qu’aux gens que j’aime vraiment. A ce prix je me sentirai enfin à la bonne place.

Vous l’aurez compris les gens, cette année je pense à moi. Mais promis j’essaierai de penser un peu à vous aussi… si vous le méritez bien entendu. Les coccinelles et moi vous souhaitons le meilleur pour l’année de la Bienveillance, et promis on se donne rendez-vous bientôt histoire de vérifier que Cosmo et Biba sont toujours aussi fiables qu’il y a quelques années.

Belle et heureuse année 2020 !

 

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31 janvier 2018 3 31 /01 /janvier /2018 14:46
Le jour où notre maman a failli accoucher à terme… Notre mère, ce héros…

 

TIC : Salut les gens ! C’est Tic ! Vous me remettez ? On s’est parlé l’an dernier à la même période. Celle où ma sœur Tac et moi on rentrait dans l’adolescence. Comme dirait ma mère… « Le temps passe à une vitesse… ».

Il va vraiment falloir qu’on vous raconte l’aventure dans laquelle nous nous sommes lancées en septembre dernier… Comment ça vous n’êtes pas au courant ? On a réussi, elle a  cédé ! Nous sommes officiellement licenciées de la Fédération Française d’Equitation ! Plein de choses à vous dire, mais c’est une autre histoire qui nous amène ici aujourd’hui…

Il y a quatorze ans aujourd’hui, notre mère perdait les eaux.

Pour ceux qui savent que ce perdre les eaux veut dire, rien de compliqué. En revanche, quand maman nous a raconté notre « arrivée » dans ce monde de brutes (on reparle des brutes un peu plus bas), Tac et moi on a de suite pensé qu’elle avait perdu sa bouteille d’eau quelque part dans les couloirs de l’hôpital où les médecins avaient décidé de la garder la veille pour cause de vilaines contractions…

A ce moment-là, elle ne se doutait pas un instant qu’on ferait connaissance toutes les trois, deux jours plus tard. C’était sans compter le caractère bien trempé qui est le nôtre, et notre détermination à arriver là où on ne nous attendait pas… Enfin si on nous attendait bien à cet endroit… Plutôt QUAND on ne nous attendait pas !

Elle ne se doutait pas non plus que quatorze ans plus tard, elle ne se battrait plus contre de vilaines contractions et des risques d’accouchement prématuré mais contre l’administration d’un collège pour que nos toilettes soient en accès illimité !

Ça vous choque ? Alors imaginez comment notre Che Guevara de mère se sent depuis trois ans ?

Quatorze ans plus tôt, elle allait devoir gérer :

  • une naissance multiple,
  • une angoissante attente dans le couloir des salles de travail en attendant de savoir s’il y avait de la place pour nous accueillir en couveuse,
  • une péridurale ratée,
  • Lysiane, une sagefemme qui aurait dû choisir n’importe quel métier sauf celui de sage-femme,
  • des complications postpartum qui allait l’empêcher de passer du temps avec nous en néonat,
  • et plein d’autres trucs relous,
  • Tout ceci suivi bien entendu de quatorze années d’éducation monoparentale,

Alors vous imaginez bien que ce n’était pas une Direction de collège vivant dans une quatrième dimension qui allait l’impressionner !

Voilà donc presque trois années que ma mère se bat contre une Direction complètement à côté de la plaque pour que l’accès à nos toilettes soit illimité et non pas soumis à des horaires d’ouverture.

Voilà donc presque trois années que ma mère se bat pour que le papier hygiénique soit à sa place dans un distributeur dans chaque toilette et non pas à l’accueil du collège (de l’autre côté du hall)…

Voilà donc presque trois années que ma mère s’entend répondre la même rengaine : si les toilettes sont laissées ouvertes, et qu’on y laisse le papier à disposition, les enfants s’amusent à boucher les canalisations avec le papier.

Voilà donc presque trois années que ma mère répond au même argument irrecevable, par des montagnes de contre-arguments très recevables, mais que l’équipe dirigeante méprise.

Voilà donc presque trois années que ma mère leur propose d’appuyer une demande de personnel supplémentaire pour les aider dans la lourde tâche que représente la surveillance d’une toute poignée d’élèves friands d’incivilités.

Voilà presque trois ans que ma mère tente de prendre la parole (souvent coupée par Miss CPE & Cie) pour leur expliquer les conséquences physiques, hygiéniques et touchant à l’intimité des personnes que peut avoir la fermeture de ces toilettes. Mais on revient systématiquement au problème des canalisations bouchées.

Oui mais voilà, cette année notre maman, ce héros des temps modernes, est devenue présidente de l’association des parents d’élèves. Alors c’est un peu comme si elle avait revêtu son bustier seyant, ses bottes rouges et blanches et ses bracelets anti-balles et qu’elle se mettait à attraper au lasso magique tous les supermans de banlieue qui se dresseraient sur son chemin pour les envoyer paître à Tataouine les Bains !

Hier, lors d’une énième prise de parole « non appropriée », car pas dans l’instance adéquate pour en parler, Maman les a tous torchés en leur faisant bien comprendre que la « Madame H. » qu’ils connaissaient jusque-là avait fini d’exister. Qu’il fallait s’attendre à beaucoup plus de la part du « petit peuple » que représentent les parents d’élèves à leurs yeux. En gros que l’heure était venue de passer à la Révolution Parentale !

Tac et moi on connait bien notre mère, et s’ils nous demandaient notre avis, on pourrait facilement les mettre en garde. Notre mère n’aime pas les injustices et encore moins qu’en 2018, on empêche encore des enfants d’aller aux toilettes quand ils le désirent.

TAC : Bon ben je prends le relais pour la conclusion,…

Il y a quatorze ans, ma mère venait à peine de prendre conscience qu’elle allait en baver. Et j’ai envie de dire qu’elle ne savait pas encore à quel point elle allait en baver.

Il y a quatorze ans, elle ne se doutait pas sûrement pas qu’elle deviendrait notre héroïne à ce point-là.

Quatorze ans après l’avoir fait flippé en perçant la poche de nos eaux, on est capable de crier haut et fort, que notre maman, elle déchire (et pas que à cause de la poche des eaux qu’on s’entende bien hein ?)

Ce matin notre prof, nous a demandé de venir le voir à la fin du cours pour nous parler en aparté. Bon j’avoue qu’on a commencé à chercher ce qu’on avait encore bien pu faire... Et puis on s’est rappelé que Maman nous avait dit qu’hier soir, pendant sa prise de parole « non appropriée », il était là. Du coup on a un peu pensé qu’on allait s’en prendre plein la face… (Ah Paranoïa quand tu nous tiens…) Ouais parce que Maman n’a apparemment pas lésiné sur les moyens hier soir…

Bref, quand on s’est approchées, Al (notre pote) et nous (oui parce que quand on nous appelle toutes les deux on y va souvent à trois ou quatre, c’est la règle…), c’est avec une immense fierté que nous nous sommes entendues dire : « Elle fait du bon boulot votre mère ! Qu’elle continue comme ça ! C’est super ! » Et s’adressant à Al : « Tu as deux supers copines là ! Ne changez rien les filles ! Choquez là ! »

Et si…

 

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 15:56
Vous avez semé un bébé, vous récoltez une bombe (Donald W. Winnicott)... ou le jour où notre mère a failli devenir reloue…

Cette semaine à la télé on a vu ma sœur et moi que les Experts (non, non pas ceux d’Horatio Caine à Miami, que ma mère adore, non, les autres, les Bleus) ont gagné en finale de la coupe du monde de Handball, on a vu aussi une dame (paraît qu’elle a été Miss France 2016 mais nous on regarde Equidia alors on était pas au courant), devenir Miss Univers, et on a entendu parler de la victoire de Benoît Hamon aux primaires du PS (primaires du PS, c’est bien l’école primaire des ‘’Petite Section’’ hein ? Ben c’est la maternelle alors !) Tous ces trucs apparemment sont d’une grande importance cette semaine, mais ma sœur Tic et moi sommes face à un évènement bien plus important que ces trois-là réunis : et oui les gens, cette semaine nous faisons officiellement notre entrée dans le monde des ados car nous venons de fêter nos treize ans ! Et qui dit treize ans dit… ADOLESCENCE ! Maman a donc eu ce sentiment qu’on appelle ‘’Nostalgie’’ (mais que nous on ne connait pas encore vraiment) et ça l’a replongé quelques années en arrière, alors qu’elle s’apprêtait, je la cite : « à vivre une douloureuse, trépidante, pénible, merveilleuse aventure » !

Oui treize ans déjà que son bidou  et elle, ont atterri aux urgences obstétriques un vendredi 30 janvier de l’année 2004… Certes, elle n’était pas prête à nous accueillir trois jours plus tard (on était prévues pour avril, mais on s’est dit que le 02/02 ça le faisait pour des jumelles), et sa tentative d’auto-persuasion « de ne pas accoucher puisque ce n’était pas prévu », n’a absolument pas marché quand on sait qu’elle a essayé de retenir au fond de ses entrailles, les deux futures ados au caractère bien trempé que nous sommes devenues !

On a aussi entendu des personnes autour d’elle lui demander comment elle voyait la situation ? Elle leur a répondu qu’elle avait l’impression d’être sur l’autoroute des vacances de la vie de ses filles et qu’elle ne se posait plus qu’une seule question aujourd’hui… « Quand est-ce qu’on arrive » ?

Chaque fois que maman parle de notre naissance, le premier réflexe des personnes qui apprennent qu’elle est toute seule à nous gérer est de lui dire : « Oh la la, ça a dû être dur quand elles étaient bébés… »

Et c’est là qu’elle a tendance à devenir relou… Parce qu’elle aime par-dessus tout remettre les choses dans le contexte… En rajoutant des listes par ci par là. Sa phrase fétiche c’est : « Un bébé ça dort, ça a besoin de couches propres et ça boit un biberon ». Une ado de treize ans (deux en l’occurrence) ça :

  • Passe sa soirée à textoter ses copines qu’elle a vues toute la journée,
  • Répond à sa mère comme si c’était sa copine, parce que de toute façon, « ça se voit que tu ne m’aimes moins qu’elle [NDA : que ma sœur]… C’est toujours moi que tu engueules ! »
  • Ne travaille pas à l’école à hauteur de ses compétences parce qu’elle n’a pas conscience de ce que peut lui apporter un tout petit effort de travail personnel dans le futur, et puis y’a une émission géniale sur Equidia que je ne veux pas louper…
  • N’a pas le temps de ranger sa chambre parce que Meredith Grey va opérer quelqu’un dans une demiheure et que « je ne veux pas louper l’ouverture du thorax… »,
  • Veut ressembler à ses copines qui font marrer la classe, quitte à chopper deux heures de colle parce qu’elle a bravé l’interdit de papoter au lieu d’écouter le prof,
  • Révise beaucoup plus ses cours d’Education Musicale plutôt que la croissance démographique en France parce que c’est plus fun, et donc à la maison, on entend beaucoup plus de L’oiseau et l’Enfant de Marie Myriam (revisitée par les Kids United faut pas déconner non plus) que de « La Pauvreté recule mais les écarts de Richesse augmentent » et que « L’inégalité à toutes les échelles »…

Bref, vous l’aurez compris on s’arrête là mais des exemples, elle en a encore plein en stock ma mère… Pour elle, un ado c’est compliqué, alors deux en même temps c’est… comment vous dire ?

Le début de la fin ?

La fin de non-recevoir ?

Recevoir une bonne claque dans la face ?

La face cachée de la lune ?

Non, non, c’est juste doublement compliqué !

Elle nous rappelle souvent qu’il y a peu de temps encore on était gentilles mais pas niaises, douces mais pas délicates, bavardes mais pas soûlantes,… ah ben non on me dit dans l’oreillette qu’apparemment on était déjà soûlantes en fait. Toujours est-il que d’après elle, Tic et moi étions deux petites filles sympas, marrantes et rigolotes !

Et aujourd’hui elle fait face à des ados en quête de ‘’rébellion permanente’’ et que tout ce qu’elle a pu considérer de compliqué jusque-là n’avait en fait rien à voir avec la dure réalité qui est la sienne aujourd’hui.

On s’est souvent demandé Tic et moi si elle aussi, avait soulé Papi et Mamie. Je suis sûre que si on leur demandait ils diraient que oui. Maman, elle dit qu’elle n’était pas aussi pénible que nous, et elle rajoute aussi que de toute façon elle était toute seule alors elle leur laissait sûrement un peu de répit entre deux « j’essaie de te la faire à l’envers » ce qui n’est pas le cas quand moi j’arrête mais que Tic prend le relais !

  • En parlant de relais Tic, j’en ai marre de toujours tout faire alors tu n’as qu’à t’y coller un peu aussi…
  • Hé ho c’est pas moi qui ai décidé d’écrire cet article alors la prochaine fois si tu ne sais pas le faire toute seule, tu t’abstiens ok ?
  • Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Tic elle veut pas m’aider à terminer l’art…
  • Mais tais toi ! Tu veux qu’on se fasse choper ??? On est privée d’ordinateur alors on est pas censées écrire d’article ! T’es soulante Tac, franchement, y’a des fois où je préfèrerais être toute seule.
  • Moi aussi mais on a pas le choix. C’est maman qui l’a appris à son coin parents. On est pas obligées de s’aimer, juste se tolérer tant qu’on vivra dans la même maison. Alors prend le clavier et continue ! Point barre !
  • C’est bon tu m’as soulée. Donne moi ce clavier…

Maman elle est du genre à se documenter. Beaucoup. Quand elle est née, il paraît qu’Internet ça n'existait pas. Alors elle cherchait des définitions dans un dictionnaire, et des explications dans des encyclopédies… J’avoue ça a l’air relou… Au moins autant que d’apprendre qu’à son époque les télés n’avaient pas de télécommandes ! Et que quand papi voulait changer de chaîne du coup, c’était elle la télécommande ! Elle nous a parlé de la culture générale. On a à peu près compris ce que c’était. Du coup Tac et moi on s’est cultivées au taquet sur la façon de seller un cheval, de passer ses galops, et sur tout ce qui a trait aux chevaux et qui pourrait éventuellement nous servir le jour où maman cèdera et qu’elle nous paiera ces fameux cours d’équitation qu’on lui réclame depuis notre naissance.

D’ailleurs on va s’arrêter deux secondes là-dessus. En décembre, on voyait notre mère réfléchir, mais réfléchir vraiment beaucoup et un jour à la surprise générale et elle nous a annoncé qu’elle avait fait ses recherches (comme d’hab) et qu’elle avait décidé de nous payer ces cours tant désirés depuis tellement d’années à partir de septembre prochain. Je vous laisse imaginer la vague de bonheur qui nous a envahi à ce moment et alors que nous nous imaginions déjà cheveux aux vents, les rênes de nos magnifiques montures (blanche pour Tic et robe Isabelle pour moi) entre les mains, le choc ! Elle a rajouté : A UNE CONDITION… Et là on a su que ça sentait mauvais… Stoppées nets dans notre élan, nous sommes retrouvées obligées de nous concentrer sur la condition car pas envie DU TOUT de louper le coche pour chausser nos bottes cavalière !

Le deal était d’améliorer nos notes et surtout de ne plus s’entendre dire par les profs lors des réunions parents-profs que nous étions trop bavardes. Mais comme dirait Mme B. notre prof d’Arts Plastiques, la communication est une réelle qualité. Nous ne sommes donc pas bavardes mais communicantes !

Bref, tout ça pour dire que nous n’avons jamais ouvert nos bouquins aussi vite que ce jour-là. Effectivement au fil du mois de janvier, ils ont fini par s’ouvrir un peu moins vite. Ah le naturel, chassez le et il revient au GALOP !

Mais revenons à nos chevaux moutons ! Je disais donc que maman est du genre à beaucoup se documenter. Alors elle a cherché des explications et surtout des solutions !

Elle participe une fois par mois à son ‘’coin parents’’. C’est un endroit où les parents viennent parler des problèmes qu’ils rencontrent avec leurs enfants. Parfois ce sont des problèmes graves, d’autres fois moins graves. Maman, elle ne louperait pour rien au monde son rendez-vous du second mardi de chaque mois. Elle ne nous raconte pas tout parce qu’il y a des choses qu’on ne peut ni doit pas savoir. Mais parfois elle nous demande notre avis sur certains points qu’elle a discuté là-bas. Toujours est-il qu’une fois par mois, Tac et moi on est tranquille pendant une heure et demie le mardi soir !

Mais Maman, elle fait un autre truc qui ressemble à ce qu’on fait nous les jeunes. Elle cherche des solutions sur Internet ! A croire qu’elle se rattrape de quand elle ne l’avait pas…

Elle a trouvé que l’adolescence, enfin plus précisément la crise d’adolescence, c’était une période qui commence à la puberté. On sait ce que c’est la puberté avec Tac. On a commencé par avoir du poil aux pattes… et puis ailleurs aussi… On a dû commencer à porter des soutifs (galère…), mais surtout on a accueilli les anglais (c’est l’expression de maman, pas la nôtre hein…). Alors au départ on était contente parce qu’on a pensé qu’on allait avoir la visite des amis anglais de maman… En fait rien à voir… C’est abusé de donner des noms à des trucs genre, c’est trop fun et en fait, c’est carrément relou…

Bref, on a eu nos règles. Maman était partagée parce que d’un côté elle nous trouvait trop petites pour avoir ça à gérer et d’un autre, elle nous a dit que quand nos copines les auraient (enfin celles qui les avaient pas déjà) nous on serait déjà super opérationnelles pour l’organisation que ça peut entraîner. Après il faut être réalistes, elle a beau essayer de rendre les choses sympas, tout n’est pas si merveilleux dans le fait de devenir une femme au pays des Bisounours. Tac et moi on a morflé, parce qu’on a pas eu droit aux petites règles tranquilou qui arrivent, genre je m’installe deux petits jours et je repars pendant 4 mois. Celles du genre pas de panique tu peux utiliser 3 à 4 protège-slips de 0.001 millimètre d’épaisseur par cycle ! Non non, nous on a eu la totale qui s’installe pendant une huitaine, qui revient tous les 28 jours, et qui s’appelle de « type hémorragique » !

Les choses commencent à rentrer un peu dans l’ordre (en même temps il était temps) mais n’empêche que Tac et moi on est pas souvent d’accord mais là on se rejoint sur un point essentiel : c’est vraiment pas cool d’être une fille dans la vie ! D’ailleurs maman nous a aussi parlé d’un truc qui craint un max : les inégalités hommes-femmes ! Maman est celle de nous trois qui en morfle le plus parce que c’est elle qui sort son porte-monnaie… Elle nous a expliqué ce que représentait le fait d’être une fille/femme dans la vie. Déjà le budget : une fille dans la société d’aujourd’hui elle prévoit un budget « colossal » pour le maquillage (y’a un âge où paraît que ça devient vital), le coiffeur (merci les racines blanches à refaire tous les mois), l’esthéticienne (mal vu le poil aux pattes quand t’es une meuf…), les tampons/serviettes/cup (vive la puberté !),… mais le pire du truc c’est qu’à budget de 200% (pour cause de inexistant chez les garçons), les filles seraient (d’après ce qu’on nous a dit) moins payées que les garçons ! Euh… Y’a rien qui vous choque là ?

Et puisqu’on parle de ça… Maman elle nous a expliqué un autre truc cette semaine. Ma sœur a été malade il y a peu. D’habitude c’est papi et mamie qui venaient nous garder quand ça arrivait. Comme ça Maman elle ne loupait pas le boulot. Mais Maman est devenue adulte il y a quelques mois et a commencé à gérer tout, toute seule. Bon ok, elle s’est disputée avec mamie et du coup, elle a dû prendre les premiers jours « enfant malade » de sa vie !

Alors pour ceux qui ne savent pas ce que c’est les jours « enfants malades », je vous explique : quand on est fonctionnaire, on peut avoir des enfants malades plus souvent que quand on travaille dans le privé (vous les adultes vous savez ce que c’est le privé, nous on pensait que maman, elle travaillait pour un détective (oui privé) quand elle nous a dit ça la première fois. Donc les fonctionnaires ont dix jours, les détectives privés comme Maman seulement trois ! Tac et moi on n’a pas intérêt à se refiler les microbes trop souvent parce qu’on en a déjà épuisé deux sur trois ! Quand ils utilisent leurs jours, les fonctionnaires sont quand même payés, mais sur la fiche de paye de Maman y’a marqué qu’elle a pris des congés sans solde. En gros qu’elle a pris des vacances pour nous garder ! Tout ça pour dire que quand on est une Maman (reloue des fois mais quand même super maman), seule, qui élève ses deux filles (avec le double budget dont on a parlé y’a quelques paragraphes – jumelles obligent) qui ne peuvent pas être malades plus de 3 jours par ans (mais peu importe en fait puisque même les 3 jours ne seront pas payé si l’entreprise ne le veut pas) et qui va travailler à plein temps (parce qu’elle est la seule à faire bouillir la marmite), ben il fait pas bon de vivre au pays des Bisounours…

Mais je parle, je parle et je m’éloigne du sujet là…

Je crois que notre mère est un peu dépassée par les évènements, et il est vrai que nous on ne lui facilite pas la tâche… Alors oui la puberté et l’adolescence ce n’est pas la joie (enfin à ce qu’il paraît, parce qu’au point où on en est, on ne peut pas vraiment en faire encore un bilan…). Même si on voulait, on ne pourrait pas aller contre cette force de la nature qui change notre corps, qui change notre esprit, et qui (attention c’est du lourd) va apparemment changer nos cœurs aussi… Ouais paraît qu’on risque AUSSI de tomber amoureuses ! Alors là ça risque d’être compliqué parce qu’on n’a pas l’impression d’être très prêtes là ! Maman nous a dit qu’on n’était pas prêtes pour le reste et pourtant on a quand même réussi à gérer les mauvais côtés de ce qui nous arrivent. Et d’après elle, on a même plutôt géré comme des chefs. Alors du coup ça nous a rassurées. N’empêche que pour l’instant on n’est pas trop en phase avec l’idée du prince charmant qu’ont complètement assimilé certaines de nos copines. Perso, je pense que j’adopterai une petite fille, mais je ne sais pas encore si j’aurai un amoureux. Ma sœur elle voulait des tas d’enfants. Je crois qu’elle a changé d’avis quand Maman nous a dit que quand on serait mamans nous aussi, elle sera sûrement en croisière et ne pourra malheureusement pas garder nos enfants quand on sera au boulot… Elle a rigolé juste après avoir dit ça. On a pas tout compris, mais elle nous a dit que ça viendrait…

Bon on n’a pas fait le tour du sujet parce qu’il y aurait plein d’autres choses à dire, mais on a abordé pas mal de trucs là. Vous l’aurez compris, avec notre adolescence/rentrée au collège/croissance rapide, Maman elle a plus beaucoup le temps de s’installer à son ordi pour vous pondre des articles sur la vie de BB de Pau. Alors si vous êtes ok, dès qu’elle aura décidé qu’on est plus punie d’ordinateur, Tac et moi on reviendra vous raconter ce qui se passe un peu dans nos vies, histoire de ne pas perdre le fil…

On se dit à bientôt ???

Vous avez semé un bébé, vous récoltez une bombe (Donald W. Winnicott)... ou le jour où notre mère a failli devenir reloue…
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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 14:06
Le jour où notre Maman a failli écrire un article et qu’elle a finalement décidé de nous laisser sa place…

Moi c’est Tac j’ai onze ans. Ma Maman écrit des articles, parfois, mais aujourd’hui elle a préféré nous laisser parler ma sœur Tic et moi à sa place.

Il y a quatre jours, elle est venue nous chercher à l’école. On sortait de la cantine, car le mercredi on a école que le matin. On avait mangé des frites et on adore les jours où on mange des frites à la cantine. Mais ce jour là, la joie d’avoir mangé des frites, on ne s’en souvient plus trop. Parce que ce jour là, il s’est passé quelque chose de grave.

En rentrant à la maison, Maman nous a expliqué que pendant que nous arrivions à la cantine, des gens que nous ne connaissions pas avaient été tués par des terroristes à Paris. Nous, on ne savait pas trop ce que c’était les terroristes. Alors elle nous l’a expliqué.

En cherchant un peu, on a trouvé d’où le mot terroriste venait. Dans terroriste, on entend le mot terroriser, le mot terreur. La terreur on sait ce que c’est. C’est la peur. Mais la peur c’est un peu vague comme mot.

On a peur des fois de parler devant toute la classe, on a peur d’autres fois parce qu’on a fait des cauchemars la nuit. Alors est-ce que ces terroristes ils font exprès de faire faire des cauchemars aux gens ? Ou est-ce qu’ils font passer des gens devant des classes entières pour les impressionner et leur faire peur. Apparemment c’est bien plus tordu que ça.

Maman nous a expliqué plein de choses depuis mercredi. Elle nous en avait déjà expliqué certaines avant, comme la religion, la tolérance, le respect. Mais là, ça lui semblait difficile de trouver des réponses à nos questions.

La religion, ça reste compliqué mais nous on sait un peu ce que c’est parce qu’on a un papi juif, une mamie catholique, une maman qui ne sait pas trop en quoi croire mais qui croit déjà en elle (et elle dit que c’est déjà pas mal), plein d’amis musulmans et sûrement aussi quelques bouddhistes dans notre entourage proche.

Maman nous a expliqué que certaines personnes sont des intégristes, des extrémistes. Selon elle, ce n’est jamais bien les extrêmes. Apparemment ces personnes prétendent que leur religion leur conseille de tuer ceux qui ne pensent pas comme eux. Et il en existe dans toutes les religions.

Nous on a bien compris que ce n’était pas possible de tuer quelqu’un parce qu’on n’est pas d’accord avec lui parce que sinon y’a longtemps que Tic et moi on serait mortes de nos disputes. Nous on a compris ça à 11 ans, alors pourquoi ces personnes qui sont pourtant plus âgées que nous ne le comprennent pas ? Et pourquoi est-ce qu’elles continuent à agir comme ça en tuant des innocents qui n’ont fait que dessiner ce qu’ils pensaient ou qui ont juste fait leur métier.

Alors on s’est demandé comment est-ce qu’on pouvait devenir un terroriste. C’est là que Maman nous a expliqué que certains enfants, des adolescents, ou même des adultes, traversent des périodes dans leurs vies pendant lesquelles ils sont tellement perdus que parfois ils commencent à croire tout et n’importe quoi.

A l’école et à la maison, on nous apprend des choses. Nous on ne sait pas si c’est vraiment la vérité, mais on fait confiance aux instituteurs et aux parents, parce que normalement, ils savent plus de choses que nous. Et bien ces futurs terroristes, c’est aussi ce qu’ils ont fait. Ils ont fait confiance à des gens qui leur ont fait croire des choses. Mais leurs choses à eux, elles n’étaient pas vraies.

Mais alors au départ, ce n’était pas des méchants ces terroristes ??? C’est peut-être pour ça que quand Maman nous a dit vendredi soir que les méchants avaient été tués par la police, et que même si ils avaient tué des gens, ça m’a quand même rendue triste pour eux.

Maman a bien insisté sur un point. Il ne faut pas confondre les religieux et les extrémistes. C’est bizarre qu’elle insiste autant sur ce point. Nous on aime tout le monde, sauf les méchants. Alors pourquoi est-ce que les musulmans doivent expliquer qu’ils sont contre ce qu’on fait les terroristes ? Y’en a qui n’ont pas compris que ce n’était pas la même chose ? Oui ? Ah bon… Bizarre, vraiment bizarre ces adultes… Et toi Tic t’en penses quoi ?

Moi j’avais envie d’être infirmière ou militaire, mais du coup, je ne sais plus trop si j’en ai toujours envie. Parce que si je deviens militaire, peut-être que je devrai me battre contre des terroristes qui voudront me tuer, comme ils ont tué la gentille dame qui faisait le même travail que la dame qui nous fait traverser devant l’école… Et si je deviens infirmière, je verrai peut-être arriver des gens blessés par des terroristes. Et comme Maman n’a pas voulu qu’on voit certaines images à la télé, je les verrai peut-être à ce moment là et du coup, je n’ai pas trop envie non plus.

Mais Maman nous a expliqué pourquoi toute la France avait décidé de se rassembler. Apparemment c’est pour dire aux terroristes que l’on n’a pas peur. Mais pourtant ça fait quand même peur tout ça. Alors comment arrêter d’avoir peur ?

Maman nous a dit que pour commencer, il fallait déjà éteindre la télé. Parce que tout n’est pas bon à entendre à la télé. Et y’a des choses plus graves que d’autres. Ecouter ce que disent les journalistes et le croire sans en avoir des preuves, c’est plus grave que de regarder Violeta chanter (et pourtant Maman elle ne l’aime vraiment pas Violeta !)

Ensuite, il faut arrêter de donner raison à ces personnes qui veulent nous faire peur pour nous faire céder, en continuant à vivre comme d’habitude sans penser qu’il peut se passer quelque chose de grave chaque jour qui passe. Alors on a décidé de continuer à jouer avec nos Playmobils en chantant la Marseillaise.

On a demandé à Maman ce que l’on pouvait faire pour que les choses changent. Elle nous a répondu qu’il fallait surtout continuer à être comme nous sommes : respectueuses, tolérantes, et ouvertes sur le monde. Elle nous a rappelé ce que c’est que la démocratie, elle nous a appris ce qu’est la dictature (et ça a l’air bien nul), elle nous a rappelé aussi les trois mots en « té » qui représentent la France, elle nous a rappelé qu’on était libre, égaux et frères.

On s’est demandé si on devait aller aux rassemblements qui sont organisés depuis mercredi. Alors on a demandé à Maman. Elle a voulu savoir ce qu’on en pensait.

Moi je me suis dit que si j’étais un terroriste, je profiterais de ce moment pour y aller et tuer encore plus de personnes. Tac, elle, a dit que c’était une bonne chose d’y aller pour que les gens qui sont morts soient pas morts pour rien.

Maman nous a dit qu’en ce qui concerne les dessinateurs, ils devaient bien rigoler depuis là où ils sont, car ils n’auraient sûrement pas aimé que les gens se rassemblent au nom de la liberté d’expression (encore une expression qu’on a appris), alors que depuis des années, pas beaucoup de personnes les avaient soutenus. Apparemment ça faisait un moment qu’ils étaient menacés de mort. Et c’est leur mort qui a déclenché tout ça… Moi je trouve que c’est un peu tard, pour leur dire qu’on les soutient. Je pense qu’ils auraient bien aimé le savoir avant de mourir.

Maman nous a enfin dit qu’elle n’irait pas au rassemblement et du coup nous non plus. Et elle nous a donné ses raisons (parce que c’est important d’avoir des raisons).

D’abord, elle pense que ce n’est pas notre place. Que quand le peuple se lève contre les injustices, ce ne sont pas les enfants qui doivent se battre. Un enfant, pour Maman ça doit jouer, pas se battre au milieu des adultes.

Ensuite parce que même si tout le monde dit que c’est pour la France que les gens se rassemblent, c’est un peu compliqué de croire que ce n’est que pour elle. Dans la foule, effectivement il y a des gens qui sont là contre le terrorisme sans distinction de religion, de parti politique, ou d’idéaux (encore un nouveau mot qu’on trouve joli avec Tac).

Mais Maman elle, ne veut pas défiler derrière des personnes avec qui elle n’est pas forcément d’accord. Apparemment, il y a des personnes importantes de plein de pays différents qui sont venus se joindre à la France aujourd’hui. Mais Maman elle dit que parmi ces gens là, il y a quand même des gens qui ne se comportent pas si bien que ça d’habitude. Nous on a pas bien compris pourquoi ils venaient alors. Et c’est là qu’on a appris un autre mot : l’hypocrisie.

Déjà le mot on ne l’a pas trouvé joli. Et quand Maman nous a expliqué ce que c’était, elle nous a aussi lu un article qui parlait de Luz, un monsieur dessinateur de Charlie Hebdo qui était un survivant de ce qui s’était passé mercredi. Déjà être survivant, ça doit être bizarre… Luz dit des gros mots et d’après Maman, il dessine des dessins qui ne sont pas pour nous. Mais il a dit ce que Maman nous avait déjà dit hier.

Elle disait que même si elle ne connaissait pas personnellement les personnes qui sont mortes dans ce journal, elle pensait que si ils étaient sur un nuage au paradis, ils devaient être tordus de rire de voir ce qui se passe ici. Ils se moquaient de tout et de tous, et ils en ont payé le prix (un peu cher payé d’ailleurs). Mais ils assumaient tout. Maman elle, n’achetait pas le journal, et elle s’est demandé si elle allait commencer à l’acheter. Mais du coup, elle s’est dit qu’elle aussi serait une hypocrite de le faire aujourd’hui. Elle a quand même décidé de l’acheter mercredi prochain. En fait elle en achètera deux. Un pour chacune de nous. Pour que plus tard, on n’oublie pas les innocents qui sont morts sous les balles de barbares.

Et puis Maman elle est triste parce que dix-sept personnes innocentes sont mortes en trois jours, mais que plein de personnes meurent tous les jours à cause de tous ces terroristes. Elle nous a parlé de ces otages qui sont morts il y a quelques mois. Et puis nous, on s’est souvenus des trois petits enfants qui sont morts il y a trois ans à Toulouse. Alors elle est triste de découvrir tous ces morts mais elle se demande aussi pourquoi la France elle ne s’est pas rassemblée avant…

Alors c’est quoi la solution Maman ? Pour une fois, elle n’a pas su nous répondre.

Elle ne sait pas quelle est la solution. Nous on en a plein mais apparemment ce n’est pas si simple que ça. On a pensé à attraper tous ces terroristes et les tuer avant qu’ils ne tuent quelqu’un. Mais Tac a dit qu’on ne pouvait pas tuer quelqu’un qui n’avait (encore) rien fait. Ensuite, on s’est dit qu’on pourrait essayer de les attraper et de les mettre en prison avant qu’ils ne fassent des dégâts. Mais Maman nous a dit que c’était déjà ce qu’on faisait. Mais que certains sortaient au bout de quelques temps et que c’est là qu’ils se mettaient à tuer.

Et puis Maman nous a expliqué que tout ça c’était de la répression (décidément, on en connait des mots maintenant). Mais qu’il y avait une chose qui était encore mieux que la répression. C’est la prévention. Pour faire de la prévention, il faut que le monde bouge et que les choses changent. Il faut que les jeunes ne soient plus livrés à eux même. Il faut qu’on s’occupe d’eux. Il faut que les gens pensent autrement. Les hommes se disputent déjà pour des bêtises alors il en faut des efforts pour qu’ils ne se disputent pas pour des choses graves.

Maman elle devrait être présidente de la République parce qu’on a l’impression que tout est simple quand elle nous l’explique. Nous ce qu’on espère c’est que tout ça s’arrête et que tout le monde soit content, surtout le jour où il y a des frites à la cantine…

Tic et Tac De Pau

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 08:08

Mardi dernier, 2h59 du matin : je me dis que décidément rien n’est fait pour faciliter le bien-être d’un parent inquiet au chevet de son enfant malade à l’hôpital… Non mais c’est quoi ces lits d’appoint dont les lattes font ami ami avec tes vertèbres ? On s’arrête deux minutes pour parler des couvertures qui te servent soit de short soit de poncho mais jamais des deux à la fois ?

Relativiser : faire perdre à quelque chose son caractère absolu, en le replaçant dans un ensemble ou un contexte. Dans la vie, il faut relativiser (enfin c’est ce que j’essaie de faire au quotidien et je peux vous dire qu’il y a des fois où ce n’est pas une mince affaire !) Même si l’herbe demeure tout de même toujours plus verte dans le champ d’à côté, je pense qu’il faut arrêter de suite toute comparaison avec la situation du voisin. Car le voisin lui, n’a absolument pas le même parcours ni le même vécu que nous. Alors on se recentre sur NOTRE problème (si tant est qu’il s’agit bien d’un problème) et on essaie de se projeter dans notre situation qui pourrait être bien pire que celle dans laquelle l’on se trouve, si les circonstances ou les conséquences d’un acte ou d’un évènement avaient été autres.

Et d’un coup tout paraît si dérisoire… Enfin peut-être pas dérisoire mais carrément moins grave en tout cas.

Quand je suis arrivée aux urgences pédiatriques, un peu plus tôt dans la soirée j’étais loin d’imaginer que quelques heures plus tard, je serai désignée par le Dieu des nuits blanches pour en baver plus pour les conditions d’hébergement que pour mon inquiétude de mère.

Mais avant de revenir sur l’accueil à l’auberge de jeunesse hospitalière, remettons les choses dans le contexte… Flanquée de mes DEUX coccinelles en mode maman solo qui assume, j’arrive donc aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Pau. C’est loin d’être la première fois alors pas de panique. En passant les portes, on se rappelle forcément de toutes les fois où nous sommes passées par le service en dix ans et que nous avons successivement occupé les salles d’examen rebaptisées poétiquement : la chambre bleue, la chambre verte et la chambre de princesses (ouais enfin la rose quoi).

Tic a mal au ventre, le truc pas trop grave a priori. Le hic c’est qu’elle a mal depuis le matin, que là, on a largement dépassé les 18h et que bien qu’elle l’ait signalé durant la journée à l’école, personne n’a jugé bon de m’en faire part… Mais bref passons là-dessus…

Enregistrement du dossier avec le gentil personnel, avec petite rigolade en prime quand l’infirmière qui me demande de remplir le formulaire me demande d’y inscrire mes coordonnées et… celles du papa.

- Euh… y’a pas de papa…

- Ah non ?

- Ben non il a mis les voiles à la naissance…

- Ah chez moi aussi (petit sourire de maman qui assume aussi) !

- Je ne sais pas vous, mais moi j’ai l’habitude de rayer le côté gauche du tableau (celui des coordonnées du père pour ceux qui ne suivent pas !)

- Hihihi ! Moi aussi ! Allez on se fait plaisir et on raye !

- (l’autre infirmière en attente du dossier) Euh ne me déchirez pas la feuille en vous faisant plaisir les filles !

La galéjade passée, en avant pour les analyses. Le pédiatre de garde doute, y’a des signes qui trompent et d’autres pas. Alors dans le doute, puisqu’on suspecte une crise d’appendicite, on va garder Tic en observation pour la nuit…

Mais avant de se blottir dans les draps douillets estampillés CH de Pau, il va falloir passer par l’étape échographie (sur laquelle on ne voit rien mais toujours dans le doute…) et surtout par celle de la perfusion…

Alors là ça se complique. Je suis partagée entre le fait de rester à côté de ma petite Tic afin de la rassurer en mode « Maman est là et rien ne va t’arriver de mal » et m’évanouir à la vue de la prise de sang imminente…

Les gentilles infirmières me confortent dans mon idée de sortir de la salle d’examen et me rassurent en m’informant qu’aujourd’hui il existe une alternative à la piqure pure et dure pour les enfants, je vous le donne en mille… Le gaz hilarant ! Ah ben si y’a du gaz alors… Je prends ma coccinelle numéro deux et je sors.

C’est depuis le couloir, que Tac et moi en pleine crise d’angoisse un peu inquiètes tout de même, avons commencé à entendre le joyeux duo d’infirmières qui profitait de l’effet du gaz hilarant pour pousser la chansonnette avec en guest star : TIC ! - Envole moi, envole moi, envole moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau, Envole moi, envole moi, envole moi, remplis ma tête d’autres horizons, d’autres mots, Envole moi…

Deux ou trois chansons plus tard, nous revenons dans la salle, la prise de sang est faite et la perfusion pour la nuit est en place. Tout ça sans avoir versé une seule larme.

Papi et Mamie viennent d’arriver, ils sont venus pour récupérer Tac pour la nuit. Après plusieurs petites étapes du genre récupérage de la trousse de toilette et pyjama à la maison, sautage du repas du soir de Tic (et du mien forcément) pour cause de 23h00 passées, installage du lit de luxe de l’accompagnateur, nous sommes enfin prêtes à aller au lit. Sauf que… la télé est offerte alors il faut se coller à Gulli un petit peu. Mais Maman veille. Minuit : extinction des feux. Enfin ça c’était sans compter les lumières du couloir à travers la fenêtre de la porte d’entrée, et celles des appareils auxquels Tic est branchée (appareils qui nous fournissent également de gentils bips pour toute la nuit).

Mercredi matin : Tic n’a pas le droit de déjeuner (toujours un doute), et puis finalement si, parce que le pédiatre de nuit qui finit sa garde dit que ça va mieux. Bon ben pas d’opération aujourd’hui alors… Donc on rentre ? Mystère… Parce que quand les enfants sont grands, à l’hôpital ils sont dans la section ados (celle tout au bout du couloir). Alors pour savoir si on rentre (ou pas) il va falloir attendre la fin des visites de la pédiatre qui vient d’arriver donc, la fin du couloir… Et c’est à 12h30 (en mode sautage de repas ENCORE) qu’on nous apprend qu’on peut rentrer !

Et finalement elle a quoi ma Tac ??? Mystère encore ! (Ah la médecine moderne ! On sais – à peu près – ce que l’on a pas mais pour savoir ce que l’on a… c’est plus cher et la télé n’est pas offerte !)

Bon d’accord cet article aurait dû s’intituler « Le jour où Tic a failli se faire opérer » mais vous avouerez quand même que je l’ai échappé belle, car j’ai bien failli y laisser mes vertèbres dans cette suspicion d’appendicite !

Le jour où j’ai failli… passer quatre jours dans un lit d’accompagnateur à l’hôpital…
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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 09:07

 

Petite introduction…

Selon le Larousse, un géniteur est un père physiologique (par opposition au père légal). Mais il existe aussi une variante de la définition. Cette variante est dite « littéraire ou IRONIQUE ( !!!!) » et elle définit une personne qui engendre quelqu’un.

[Petite précision toutefois, dans le Larousse Junior de poche, demandé à mes coccinelles pour l’école, aucune trace du géniteur. On passe directement de génital à génocide. Coïncidence ? Je ne crois pas. Mais comment expliquer la différence à nos enfants entre un géniteur et un papa alors ? On ne va pas s’attarder sur ce point sachant que ce qui suit est bien plus intéressant…]

Chez Wikipedia en revanche, l’explication est beaucoup plus détaillée.

Un stock de géniteurs définit en aquaculture, un groupe d’individus d’une espèce d’élevage, ayant atteint la maturité sexuelle, qui est conservée séparément à des fins de reproduction et d’amélioration. On passera sur les motifs de cette entretien de stock et on ne s’attardera que sur la fréquence de ces stocks dans l’élevage entre autres des… CREVETTES ! Alors ça c’est le genre qui aurait pu coller vu la taille de Tic et Tac à leur naissance.

Mais redevenons sérieux quelques secondes car Wikipedia annonce quand même que le géniteur définit surtout :

• le parent biologique masculin ou une personne directement à l'origine d'une descendance.

• l'auteur, le concepteur d'une œuvre de l'esprit

• un animal reproducteur

Directement à l’origine de la naissance de mes filles, ça c’est sûr. L’auteur ou le concepteur d’une œuvre de l’esprit… je trouve ça un peu poétique connaissant le personnage et je ne pense pas que « l’artiste » avait conscience de sa future création… Mais un animal reproducteur, je trouve que ça lui va plutôt bien. Plus le côté animal que reproducteur d’ailleurs, car quand on dit face à un juge qu’on les a bien reconnues à la naissance mais que c’était dans un moment d’égarement… on a effectivement affaire à un animal.

Le pourquoi de l’article…

Y’avait un bail qu’on avait pas lu Bébé de Pau, hein les gens ? On ne va pas rentrer dans les explications de mon absence sur la toile ce serait bien long à expliquer. Mais un récent évènement m’a fait cliquer sur la page d’administration de mon blog.

Sur la page Facebook de Bébé de Pau. La vraie. une nouvelle notification au saut du lit en ce samedi matin de mai m’interpelle. Je me trouve face au faciès du géniteur de mes coccinelles qui aime le dernier article posté sur mon blog il y a près d’un an !

Alors que je m’y penche de plus près, je découvre étonnée qu’il a posté un commentaire sur l’un de mes articles que je m’empresse de partager avec vous, tel qu’il a été envoyé il y a… 11 mois et que pour cause d’inactivité de ma part, le site d’hébergement ne m’a ni demandé mon avis en matière de publication, ni trouvé bon de m’en informer :

Bonsoir, Je viens de decouvrir ton blog et de le lire.il est tres interessant, tu parle bocoup de ton experience personnelle.tu as ete meurtrie par la vie, un pe ecorché vif, rebondie...ce qui me touche, c es que tu me mentionne dans ton blog, car quelque part on n oublie pas ses ex...meme si sa jamais ete toujours rose.l apres pedro j aime bien moi le geniteur aux yeux bleu....j aime ce que tu fait ainsi qu une otre rubrique ou je me reconnais....bonne soiree.......le geniteur....

Quand on tend le bâton pour se faire battre cher « géniteur » qui assume… Ben faut pas s’étonner du retour de flamme.

Mon analyse…

Par quoi commencer ??? J’avoue que les idées se bousculent dans ma tête. Mais on va tenter d’être claire.

Je pensais que mon envie de te répondre venait de la haine que j’éprouvais pour toi. Mais je me trompais. Je n’ai plus de haine, seulement de l’indifférence. Mais avant de continuer à t’ignorer comme je le fais si bien depuis quelques années, je me devais de répondre (même tardivement) à ton commentaire.

Survol rapide du côté intéressant de mon blog, il ne plaît pas à tout le monde mais apparemment il t’intéresse… La belle affaire. J’y parle en effet beaucoup de mon expérience personnelle, parce que je n’ai pas l’habitude de raconter les histoires des autres.

Le côté meurtrie par la vie par contre, mérite un petit éclaircissement. Elle n’y est pour rien la vie mon grand. Les cons que j’ai croisés dans cette vie par contre, eux ils y ont joué un grand rôle ! Mais je te rassure, j’ai su me séparer des parasites et ne garder que ceux qui ne sont pas prêts à tout pour t’écraser.

Le côté « écorchée vive » c’est un peu exagéré non ? Un écorché vif est une personne d’une extrême sensibilité chez qui la moindre contestation provoque une profonde perturbation. Alors oui je reste sensible mais beaucoup moins depuis dix ans maintenant. Perturbée ? Sûrement mais pas profondément non. Et pas pour les raisons auxquelles tu penses. Les évènements de ma vie m’ont permis de me construire. Et de devenir celle que je suis aujourd’hui.

Alors bien tenté mais encore loupé. Décidément… tout faux jusque là.

Par « rebondie », j’imagine que tu as voulu dire que j’avais su rebondir. Comme un gros ballon quoi… Marrant ça. Surtout venant du type qui, il y a dix ans, nous traitait ma mère et moi de thons grossissant à vue d’œil ! Mais bref passons.

Tu es touchée par le fait que je t’ai mentionné dans mon blog car on n’oublie pas ses ex… Effectivement je ne t’ai pas oublié (l’anecdote du paragraphe précédent le confirme). Et l’existence de MES filles te rappelle à mon bon souvenir chaque jour. Mais ce dont je me souviens est tellement triste et dégradant que je n’essaierai même pas de retrouver les souvenirs les plus roses pour oublier l’image négative que tu as laissé de toi. La liste des griefs serait bien longue si je devais m’y mettre mais tu sais quoi ? Rien ne me donne envie de m’y coller.

L’après Pedro tu aimes bien ? Je crois que tu n’as pas compris le sens de mes mots. Quand je parle de l’avant et de l’après Pedro, il fallait juste que tu comprennes que ni toi ni aucun autre depuis d’ailleurs, n’est arrivé à sa cheville.

Tu te reconnais dans d’autres articles apparemment, mais lesquels ? Ceux dans lesquels je parle de la lâcheté des mecs ? Parce qu’il est évident que tu es un champion dans le domaine. Il n’est sûrement pas nécessaire que je te rappelle que tu as abandonné tes enfants il y a dix ans. Alors en matière de lâcheté, je te classerai bien en première marche du podium.

Mais pas de panique MES filles vont bien. Elles sont épanouies et équilibrées et si d’aventure cet équilibre venait à se rompre, JE gèrerais les choses comme je l’ai fait depuis leur venue au monde.

Epilogue…

Ces derniers temps, je commençais à largement saturer des publications d’un de mes contacts Facebook qui réglait ses comptes avec les pères de ses deux enfants via internet. Je me demandais comment on pouvait détailler de façon si malsaine des détails intimes sur ses problèmes de couple. J’ai donc décidé de supprimer cette personne et de ne plus subir cette variante de voyeurisme. Au risque de passer pour ce genre de personne, il était important de mettre les choses au point.

Toi, le « géniteur aux yeux bleus », je pensais avoir été claire il y a quatre ans lorsque tu avais repris contact avec moi pour me dire que tu espérais qu’un jour nous pourrions discuter entre gens adultes et responsables (si ça c’est pas ironique venant de toi…) Je ne rentrerai pas dans les détails de cette « conversation ». Je ne reviendrai pas non plus sur ces années de non-paiement de pension alimentaire. Je ne la ferai pas cette liste immonde de tout ce que tu as été capable de nous faire subir les cinq mois qui ont précédé mon départ de cet appart dans lequel tu nous as fait vivre un véritable enfer. Non je ne reviendrai pas sur cette période pendant laquelle tu as changé ma vie.

Je t’ai zappé de ma vie et j’assume le fait de t’avoir zappé de celles de MES enfants.

Reste à ta place et n’interviens plus dans notre histoire après avoir lu cet article. On a fait sans toi jusque là et je suis sûre que l’on sera capables de continuer sur la même voie. Ne viens plus commenter ni même lire ce qui se passe dans nos vies. Essaie d’oublier ces enfants dont tu ne t’es jamais soucié. Essaie aussi d’oublier la personne formidable que je suis pour pourrir la vie d’autres personnes tout aussi formidables.

Et si tu n’y arrive pas… un petit conseil : essaie encore jusqu’à y arriver. En ce qui nous concerne c’est fait !

Lettre ouverte au « Géniteur »…
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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 15:44
papa-noel.jpgCher Père Noël,
 
Oui je sais, je suis un peu à la bourre pour t’envoyer cette lettre. Mais tu sais ce que c’est la vie de chômeur. On a jamais une minute à soi…
 
Je peux savoir ce qui s'est passé cette année au Pôle Nord ? Vous avez eu le bug de l'an 2000 à retardement ou quoi ? Mais c'est quoi ton problème ? Tu travailles une nuit par an et tu te fais tellement chier le reste de l'année que tu cherches comment emmerder le monde ?
 
Il me semble t'avoir demandé à Noël dernier de prendre soin des personnes que j'aimais non ? Il me semble aussi t'avoir demandé de m'apporter de bonnes choses et de faire continuer celles qui étaient déjà au top. On avait pas dit que 2012 allait être l'année où on s'amouse ?
 
Et tu m'as offert quoi comme année ? L'année totale de la loose (oui je sais y'a qu'un o à lose mais c'est ma touche perso ça).
 
Je vais passer sur le fait que tu as joué les David Copperfield en faisant disparaître mon envie d'écrire de nouveaux articles.
 
Alors si on reprend les choses dans l'ordre tu as envoyé un message subliminal à mon mec pour lui suggérer de me larguer, tu m'as laissé sans job neuf mois sur douze, tu as fait en sorte de me faire passer sous le nez des tas de propositions d'apparts potentiels et dans ta course aux mauvaises nouvelles tu as sollicité l'aide de ton voisin, tu sais le vieux à barbe blanche qui habite dans le lotissement de nuages à côté du tien, qui s'est permis de rappeller à lui des personnes que j'aimais.
 
Alors laisse moi te dire un truc Père Noël : TU CRAINS UN MAX !
 
Cette année va sûrement être la dernière année où tu vas pouvoir faire rêver mes Tic et Tac. Bientôt neuf ans, ça veut dire qu'il est largement temps qu'elles sachent que ce sont les parents les vrais super héros des enfants et pas toi.
 
2013 va être une année balèze, mais que les choses soient claires, ce sera sûrement pas grâce à toi. Je suis sûre que Glamour est connu même au Pôle Nord. Et tu sais ce qu'annonce ce magazine aux sources sûres ? Alors je t'annonce la couleur :
 
Cette année fini l'immobilisme et adieu les doutes. Ma carrière va exploser mon gars ! Je vais avoir la côte toute l'année. Les boulots vont s'enchaîner, je vais sortir de ma coquille et voyager.
 
Et je vais même aller plus loin, tu sais quoi Père Noël ? Si une ou plusieurs de ces prédictions ne se passent pas comme prévu, pas la peine de te réjouir parce que cette fois, rien ne m'atteindra.
 
Bon pas la peine de tergiverser pendant dix ans, je pense que tu as compris le message hein ? Alors deux petites choses avant de te laisser passer pour un Dieu aux yeux de nos bambins quand ils seront persuadés que ce qu'il vont trouver au pied de leur sapin vient de tes ateliers.
 
Tout d'abord, tu n'as plus à te préocuper chaque année de savoir si tu vas mettre mon nom sur la liste des enfants sages parce que je ne t'enverrai plus de lettres ! Ceci est valable à partir de cette date.
 
Enfin, et ce sera ma dernière demande, fais en sorte de passer ce message à ton voisin, oui le vieux barbu dont je t'ai parlé au début de cette lettre.
 
"Toi le barbu (ou pas d'ailleurs),
 
Tu as rappellé à toi beaucoup de monde cette année. Tu as rappellé la maman de ma copine, mon oncle, la douce Luisa, le petit Anthony et la maman de mon "grand frère". Tu as aussi rappellé d'autres membre de ma famille (de sang ou pas) et des amis. Tu as envoyé des débiles armés dans des écoles pour tuer des enfants, tu as déclenché des catastrophes naturelles histoire de rappeller d'autres personnes encore à tes côtés. Alors tu as intérêt à bien t'occuper d'eux et à faire en sorte qu'ils reposent tous en paix. Je t'ai à l'oeil toi et tes coups bas. Alors fais en sorte que 2013 soit moins cahotique. Et si ton pote le Père Noël veut refaire des siennes, enferme le avec ses lutins jusqu'au 24 décembre s'il le faut histoire qu'il nous fasse pas chier le reste de l'année.
 
Pas du tout cordialement,
Bébé de Pau"
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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 13:31

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Je sais ce que vous allez dire… Et voilà Bébé qui se la joue Johnny Halliday en mode come back tous les quatre matins alors qu’elle nous a presque fait couler la larmichette en nous souhaitant d’être heureux…  Bon que les choses soient claires les gens, je vous souhaite toujours autant d’être heureux, rien n’a changé ! Mais de récents évènements m’ont amené à réévaluer la situation et à (malheureusement) confirmer ce qu’on m’a dit un jour, à savoir qu’on écrit mieux quand notre vie n’est pas toute cousue de rose ! Ben oui quand on est moins occupé à faire des câlins avec son namoureux, on se concentre un peu plus sur ce qu'on a à faire et l'imagination intellectuelle est à nouveau sollicitée ! Alors Bébé heureuse c’est fait (quoiqu'un peu chamboulée ces derniers temps) mais on lâche pas l’affaire… Et va falloir mettre les bouchées doubles pour pas perdre l'objectif (atteint) de vue et tomber dans le piège du "je vais pas bien et du coup je redeviens malheureuse". Par contre, Bébé amoureuse, finalement je vais m’abstenir pour des raisons de… largage inopiné et impromptu… Je ne vais pas vous faire le coup de l’explication des modes de rupture à deux balles, j’ai déjà traité le problème y’a trois ans sur ce même blog… Une petite précision toutefois… Trois ans plus tard, les raisons de ruptures sont toujours aussi confuses dans les têtes de ces chers messieurs et donc toujours autant irrecevables pour les êtres humains les plus évolués qui soient en matière de sentiments : nous les femmes !

Bon revenons à des sujets bien plus intéressants maintenant… Et il y en a un qui mérite qu'on s'y penche un peu plus profondément : vous en pensez quoi vous des signes et autres présages en tous genres ?

On va se poser deux minutes et parler de ce qui me turlupine (j'adore placer des mots comme ça de temps en temps !) depuis quelques temps maintenant. Ceux qui ont la chance de me côtoyer régulièrement (les veinards) le savent bien... J'ai comme qui dirait un don... Mon affiliation à la famille Halliwell (ceux qui n'ont jamais vu la série Charmed ne peuvent pas comprendre) n'est plus à prouver ! Je suis la reine du pressentiment qui s'avère, la représentante officielle de ceux qui savent qu'il va se passer quelque chose dans le futur (plus ou moins proche), la spécialiste des femmes enceintes concernant le sexe de leur bébé avant même l'échographie du cinquième mois (pour ceux qui capte pas le "truc" du cinquième mois, c'est le mois pendant lequel on apprend - en général - le sexe du futur bébé). En résumé vous l'aurez compris, je me suis demandé depuis quelques temps si je n'étais pas un peu... sorcière ! J'en vois déjà se marrer ! Oui je parle de toi là au fond de la classe ! Oui, oui c'est bien de toi que je parle, pas la peine de te retourner, y'a personne derrière toi ! Même si ça n'en a pas vraiment l'air je vous parle sérieusement là ! Je ressens des choses, j'ai des visions, et quand j'ai un pressentiment, vous pouvez être sûrs que dans 99% des cas, je suis dans le vrai ! Des exemples ? J'en ai à la pelle ! Bon il faut bien évidemment faire abstraction des fois où je me suis engagée avec quelqu'un en qui je croyais, avec qui je me voyais vieillir et vivre en harmonie, mais la suite des évènements concernant ces relations n'a foiré que pour de très mauvaises raisons et toutes (je tiens à le préciser) indépendantes de ma volonté. Mais que sont donc ces petites choses que l'on nomme prédiction, signe ou vision ?

PRÉDICTION : annonce d'évènements futurs par la connaissance qu'on a de leurs causes

Il est bien aisé de se prétendre doué d'un quelconque pouvoir surnaturel parce qu'on a "pressenti" que notre meilleure amie allait nous annoncer sa grossesse, ou notre pote, son futur divorce. En réalité notre cerveau n'a fait qu'analyser des faits. Notre amie, qui est tout simplement en âge d'enfanter et qui nous rabâche depuis des mois qu'elle veut devenir mère a envoyé des informations que nous avons stocké en mémoire. Nous l'avons donc écouté nous saouler avec ses besoins de maternité et quand elle est venue nous annoncer sa grossesse, nous avons naturellement interprété cette annonce comme une prédiction alors qu'en réalité, il ne s'agissait qu'une conséquence à toutes ces données. De la même manière, notre pote nous a envoyé des signaux. Il nous a parlé de ses soudaines envies de sortir avec ses potes pour "se changer les idées", a commencé à répondre de façon évasive quand on lui demandait des nouvelles de sa femme, et il s'est même mis à envisager à nouveau des projets pros ou persos, dont il nous parlait il y a des années mais qu'il avait abandonné pour cause de "je dois me montrer responsable et subvenir aux besoins de ma femme et de mes trois enfants". Toutes ces infos là ont également été stockées par nos soins et c'est tout aussi naturellement qu'après nous être habitués au besoin de liberté de notre copain et l'avoir encouragé à vivre ses rêves, nous n'avons eu qu'à hocher la tête en guise de compréhension à l'annonce fatidique, et à nous autoriser un sentiment de puissance suprême d'avoir pressenti l'imminente rupture.

Toutes ces "prédictions" sont fortement influencées par notre quotidien et par les circonstances dans lesquelles nous évoluons. Cela prouve, entre autres, que nous avons écouté attentivement l'envie de maternité de notre amie et ses efforts pour devenir mère, mais que nous avons aussi répondu présent lorsque  notre pote nous a demandé s'il pouvait passer une bière histoire de voir du monde. Ici c'est notre raison (et non notre instinct), influencée par des détails que notre subconscient reçoit mais n'analyse pas forcément immédiatement qui nous mène à ces évidences. Car une prédiction est avant tout une annonce d'évènements futurs par la connaissance que l'on a de leurs causes. La preuve : combien d'éclipses ont été prédites parce que leurs causes ont été analysée ? Bon ok, j'en vois qui commencent à décrocher parce que mes explications ne sont pas concrètes ! Alors on change de méthode et on parle d'exemples plus parlants. Je suis sûre qu'avec ce qui suit vous allez capter l'idée bien plus vite.

Quand l'homme de votre vie vous envoie un sms du soir en vous disant qu'il n'aura pas de temps pour vous ce soir parce qu'il a pris du retard dans son repassage (oui j'ai bien dit dans son repassage), rien de bien alarmant (sauf si l'homme de votre vie ne repasse jamais évidemment). Mais quand votre namoureux qui n'envoie habituellement pas un seul sms sans vous couvrir de mots doux, et qu'en l'occurrence là, pas un seul "tu vas me manquer" ni un "je t'aime" n'accompagne l'excuse (quelque peu bidon je vous l'accorde) qui vous fait penser que ses tâches ménagères sont bien plus important que de vous souhaiter bonne nuit de vive voix... ça commence à vous titiller. Quand de surcroît ce message arrive alors que deux jours plus tôt vous avez senti un léger changement dans le comportement de votre homme, que vous ne savez pas vraiment ce qui a changé chez lui mais que c'est une idée qui vous a toutefois traversé l'esprit, que depuis quelques semaines les bons moments ont fait place à de nombreuses situations bien moins sympathiques mises sur le compte de divers problèmes administratifs et que vous lui avez même fait remarqué la triste réalité... Forcément vous commencez à vous poser des questions. Tous ces détails, considérés séparément n'attirent pas votre attention. Mais à la réception du fameux message, votre esprit, s'il est habitué à analyser certains évènements, réunit rapidement tous ces détails pour en faire des évidences. Et là pas besoin de s'appeler Madame Soleil pour envisager un largage imminent.

SIGNE : phénomène, miracle, dans le domaine surnaturel, religieux

De la même manière comment interpréter les signes que nous voyons partout et nulle part à la fois ? Les périodes pendant lesquelles on ne se focalise que sur ce qui a un rapport de près où de loin avec la situation que l'on vit sont nombreuses, mais la plus propice à ces pseudo marques de surnaturel est à mon humble avis, celle pendant laquelle on aime passionnément et que l'amour remplit tellement notre vie que l'on n'accorde que très peu d'importance à tout le reste. Que celui ou celle qui n'a jamais mis en relation des évènements totalement anodins au point de convaincre son entourage que le destin a forcément joué un rôle dans cette mise en relation, lève le doigt ! C'est ainsi que le jour de votre anniversaire correspondant parfaitement au jour d'anniversaire de la nièce de votre namoureux, devient de façon légitime un signe. Je sais bien que certains d'entre vous trouve ça pathétique et commencent à se moquer de ceux qui y croient dur comme fer. Mais je sais également que ceux là même qui se moquent ont, sans aucun doute, déjà pratiqué ces évaluations approximatives quand ça les a arrangés.

Lorsque nous vivons une nouvelle situation, amoureuse ou pas, notre esprit se concentre sur des détails auxquels nous ne prêtions aucune attention auparavant. Quand notre univers tourne autour de la même personne, ou bien du même emploi du temps, notre cerveau met soudain en évidence des preuves qui n'existent pas. Un sms de notre chéri arrive sur notre téléphone pile au moment où on allait lui en envoyer un, c'est un signe ! Ben non en fait. On a regardé l'heure et on s'est tout simplement rendu compte que c'était l'heure de sa pause. Alors on a naturellement commencé à taper un message sur notre clavier au moment où son message à lui est arrivé. Logique implacable les gens ! C'était l'heure de sa pause et il a donc logiquement pensé à nous envoyer un sms juste en même temps que sa pause clope/café juste parce qu'il nous aime et qu'il avait un moment devant lui ! Votre chanson de couple passe à la radio pile au moment où vous pensez à lui, c'est encore un signe ! Ben non plus. C'est juste que votre chanson elle est tellement fashion qu'elle passe en boucle sur votre radio préférée et que de surcroît, elle aurait pu passer dix minutes plus tard, vous auriez été en train de penser à lui parce que... vous pensez TOUT LE TEMPS à lui !

Un exemple moins basé sur les relations amoureuses ? La société dans laquelle vous avez été reçue pour un entretien vous rappelle pour vous dire que vous n'avez pas été retenue pour le poste proposé. Et ben ça tombe plutôt bien parce que ce poste, vous ne le sentiez pas... c'est un signe ! Ben non, toujours pas. Car sans pour autant boycotter votre entretien, vous ne vous êtes pas non plus montrée totalement convaincante auprès du recruteur pour qu'il vous choisisse vous et personne d'autre. En effet, la tâche de travail demandée (pas si loin des conditions d'esclavage) était loin de correspondre au salaire proposé et vous ne vous imaginiez pas travailler dans un environnement néfaste à votre épanouissement ("Ici on privilégie la compétition. C'est le genre de challenge qui booste une équipe"). Votre attitude au cours de l'entretien a forcément joué un rôle important dans la décision du responsable de service. Evidemment d'autres raisons que votre comportement peuvent expliquer que vous n'êtes pas devenue l'élue (comme un diplôme désespérément absent de votre CV et que recherche l'employeur peu importe votre excellente expérience dans le domaine concerné) mais votre analyse plus ou moins subconsciente de la situation vous a poussé à demander un salaire bien plus élevé que celui proposé, ou vous a conduit à faire comprendre à votre interlocuteur qu'il n'existait aucune chance pour que le tableau croisé dynamique et vous, soyez un jour copains !

Un autre exemple ? Votre meilleure amie et vous vivez à peu de choses près la même expérience et ce, au même moment. Encore un signe ! Non, non toujours pas les gens ! Si votre amie est votre amie c'est sûrement parce que des points communs vous ont rassemblées. Aucune affinité dans aucun domaine n'aurait peut-être pas fait croiser vos routes. Chacune de vous se retrouve en couple en même temps et se fait larguer à quelques jours près toujours en même temps. La belle affaire ! Mais votre amie n'a-t-elle pas vécu cinq ans d'amour avec son ancien mec pendant que vous meniez une vie (désespérément) débridée de célibataire en mode pumpélup dans la même période ? Vous avez, par pur hasard, rencontré quelqu'un en même temps et ces deux gentlemen ont décidé de nous briser le cœur à la même période. Cela ne fait pas de ces situations des signes du destin qui font de vous des âmes sœurs d'histoires d'amour vouées à l'échec. Il s'agit tout simplement de concours de circonstances qui vous ont amené à partager des opinions concernant votre propre relation amoureuse, à essayer de comprendre celle de l'autre (parce qu'il est plus facile d'analyser la situation quand ce n'est pas la nôtre grâce à notre regard extérieur), à comparer parfois les modes de fonctionnement de ces messieurs, et du coup à nous rapprocher en cas de similitudes. Rien d'autre en somme que des concours de circonstances. Rien à voir donc avec quelque miracle ou phénomène surnaturel, mais juste une croyance religieuse ou pas qui nous permet de trouver un sens à ce que nous vivons en essayant de nous persuader que tout ce que nous vivons est contrôlé soit par un monsieur à barbe blanche qui nous regarde d'entre les nuages, soit par une force incroyablement extraordinaire qui nous a mis sur le chemin de l'homme de nos rêves ou sur celle du job de notre vie. Comme si on avait besoin de miracles pour vivre nos vies. Si on a déjà entendu cette célèbre phrase de Ghandi qui dit "Soyez vous-même le changement que vous voulez voir dans le monde" et qu'on se pose deux minute pour y réfléchir, on a plus besoin de chercher de signe. On provoque ce qui nous arrive et tout redevient concret.

VISION : apparition, forme, être, représentation mentale qu'on voit ou qu'on croit voir et dont on attribue l'origine à des puissances surnaturelles

Bon là on arrive à un point un peu plus pointu. Quand je vous ai dit un peu plus tôt que je me demandais si je n'étais pas un peu sorcière, il ne s'agissait pas tant de mes talents intuitifs que des visions que j'ai pu avoir ces derniers temps. En effet, ces derniers mois j'ai été émotionnellement choquée de non pas m'imaginer dans trente ou quarante ans mais de me voir concrètement toute ridée, les cheveux blancs, entourée de mes petits enfants, assise sur un vieux fauteuil près de l'homme que j'aimais face à une cheminée. Ces visions étaient tellement réelles qu'elles m'ont fortement perturbée au point de me dire que je venais effectivement d'apercevoir mon futur. Mais en y réfléchissant de plus près, en toute objectivité, et après m'être fait larguée par ce futur vieillard assis près de moi, face à cette cheminée, j'en suis arrivée à la triste conclusion que ma vision n'avait absolument rien de surnaturel. L'état émotionnel dans lequel je me trouvais à ce moment là était tel que je me mettais à voir ce en quoi je croyais (et contrairement à lui moi j'y croyais). Il ne vous est jamais arrivé de penser tellement fort à une chose désirée qu'elle finit par arriver ? N'est-ce pas ce que l'on dit aux enfants quand on veut les faire rêver en aidant évidemment le côté "magique" de la chose. Ben là il s'agit de la même chose. Tout le monde espère vivre assez vieux pour avoir le plaisir de prendre ses petits enfants sur les genoux et leur apprendre à faire des confitures. Tout le monde rêve de l'amour toujours jusqu'à ce que la mort nous sépare. Il paraît donc évident d'avoir ce genre de "vision" lorsque l'on est une personne normalement constituée. Mais alors pourquoi ne pas avoir eu cette image du bonheur avant ? Tout simplement parce que quand nous ne sommes pas prêts à ressentir le bonheur, nous pouvons difficilement en imaginer son futur, parce que oui, le bonheur aussi a son futur et sa propre représentation dans l'avenir. Aujourd'hui mon bonheur est de jouer avec mes enfants et d'être aimée passionnément de l'homme que j'aime, dans quarante ans mon bonheur sera de voir mes filles se marier et fonder leur famille et d'être aimée tendrement du vieillard - ex beau gosse - qui m'a un jour demandée en mariage. En résumé, nous faisons de nos visions d'avenir ce que nous voulons. Voyons nous riches si tel est notre but dans la vie, voyons nous heureux si nous en avons marre d'être malheureux, car dans le pire des cas, que peut-il nous arriver de mal ? De ne pas l'être ? Ce ne sera pas faute d'avoir essayer de le devenir en tout cas !

"L'intuition est souvent supérieure à la raison. Elle fait deviner à des femmes raisonnant mal des choses incomprise d'hommes raisonnant bien"

Toutes ces réflexions sur les intuitions et autres présages de mauvaise augure ne seraient pas complètes si l'on examinait pas de plus près un fait évident depuis la nuit des temps. Il semblerait que nous les femmes soyons les plus prédisposées à cette intuition que l'on appelle sixième sens. En réalité, les femmes ont une sensibilité telle qu’elles ressentent beaucoup plus de choses que les hommes qui eux, s'appuient davantage sur des faits et des raisonnements. Mais il convient de rester prudents et d'éviter de faire des amalgames entre sensibilité et voyance juste parce que notre cœur a beaucoup plus de poids que notre raison, dans notre façon de comprendre ce qui nous arrive. Les femmes ont une capacité bien plus importante que leurs copains mâles à écouter, analyser et essayer de comprendre. Elles accordent beaucoup plus d'importance au décodage du langage non verbal et sont les plus à même d'interpréter ce langage afin de le rendre verbal. Bon on arrive à la fin et j'en vois qui recommencent à décrocher. Alors on va devenir plus pragmatiques et j'aurai ainsi (peut-être) une chance de vous tenir éveillés jusqu'à la fin de mon analyse...

Vous connaissez tous mon avis sur la lâcheté des hommes et je ne tiens pas à revenir davantage sur le sujet tout simplement parce que je n'en changerai jamais. Outre leur facilité à se dérober face à la réalité, les hommes n'ont pas vraiment été gâtés par la nature (et non je ne parle pas de leurs attributs physiques bande de petits cochons - enfin pas pour tous en tout cas...) concernant leurs aptitudes à comprendre l'incompréhensible. Il y a peu, je me demandais comment un homme trompant sa femme pouvait le faire de façon durable. J'ai été dans la position de la femme trompée et ce, pendant un certains laps de temps. Il est vrai que le comportement de mon partenaire avait changé et que mon subconscient m'envoyait des signaux. Toutefois, la période en question correspondant à la période de ma grossesse, il est légitime que d'une part je n'ai pas eu le temps de me pencher sur la question, trop occupée que j'étais par des questions existentielles correspondant à ma maternité et d'autre part, à considérer que le changement de comportement sur lequel je ne m'étais pas attardée, pouvait être le résultat d'une quelconque inquiétude ou de remise en question de la part du futur père au sujet de cette grossesse. Enceintes nous sommes submergées d'hormones et si nous devons nous arrêter sur chaque détail (parce que nous finissons irrémédiablement par considérer toute information ou évènement n'ayant rien à voir avec le bébé comme des détails), les neufs mois à venir risquent d'être assez longs à passer. Mais comment envisager cette "non-voyance" de la réalité lorsqu'une grossesse ne vient pas nous servir d'excuse pour fermer les yeux ? Comment peut-on ne pas donner plus de poids à cette petite voix intérieure qui nous dit qu'il se passe quelque chose de pas normal dans notre relation ? Je pense qu'il existe deux excellentes raisons à cela. La première est que la femme, de part ses capacités d'écoute et de compréhension et son approche sensible des évènements est par définition beaucoup plus lucide que l'homme. Et je suis persuadée que tout réside dans cette lucidité et cette faculté instinctive de voir l'invisible et de mettre des mots sur l'indicible. Certaines d'entre nous s'attardent sur des détails, les mettent en relation et obtiennent ainsi des évidences. On a beau être plus littéraires que scientifiques, car notre cœur nous guide plus souvent que notre esprit mathématique, il n'empêche qu'on sait bien que 1+1=2. La seconde est que parfois, notre raison finit par l'emporter sur notre intuition. Ne pas (vouloir) voir ce qui se passe, c'est aussi une façon de choisir la situation. Se douter de quelque chose, réunir les preuves qui le confirmeront, faire face à la réalité ne veut pas forcément dire l'accepter. Parfois, pour des raisons diverses, il nous est plus facile de ne pas voir, ou de ne pas écouter nos intuitions. Car si j'écoute ce que je pense être la réalité, je risque le départ de l'homme que j'aime et la confrontation à la solitude et l'abandon. Alors fermons les yeux et de toute façon ça ne sera pas pire que l'irrémédiable. Je suis intimement convaincue que toutes les femmes trompées savent. Mais je sais aussi que parfois, elles ne veulent pas en savoir plus.

Heureusement pour celles d'entre nous qui n'acceptent pas, que les hommes ne sont pas les champions du monde de la cachotterie. Malheureusement messieurs, notre capacité d'analyse et de compréhension font de nous les reines de la stratégie et de l'entourloupe. Ben oui fallait s'y attendre, si nous sommes les plus à même de décrypter vos comportements, nous serons fatalement les plus douées pour ne pas faire les mêmes erreurs que vous ! Sauf que j’ai un scoop les gars… Quand on promet fidélité nous les filles, on est pour la plupart (ben oui y’a des infidèles partout) amoureuses au point de vous dire VRAIMENT la vérité. Mas maintenant que j'y pense, vos jalousies maladives et autres manque de confiance en nous résident peut-être dans le fait que finalement, la nature vous a doté d'une petite portion de lucidité. Dommage que cette portion ne vous serve pas à autre chose que nous gâcher de belles années de confiance mutuelle et d’innombrables instants de plaisir…

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 08:57

 

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Salut les gens ! Bon le coup de Pôle Emploi ça vous a bien fait rire… Et vous attendiez DEPUIS PRESQUE SIX MOIS le deuxième volet de la trilogie avec une impatience non contenue… Alors chose promise… chose non tenue ! Pas marrant les promesses si on les tient…

 

On se promet tous des tas de choses…

 

-          Se rappeler pour se faire une bouffe très vite parce que ça fait au moins dix ans qu’on ne s’est pas vus (alors qu’on a rien à se dire tellement nos vies ont pris des directions opposées), 

-          prendre rendez-vous chez notre gynéco tous les six mois (bon pour les mecs ça marche aussi avec les dentistes),

-          la fidélité devant l’autel (ça c’est pour les plus kamikazes),

-          d’arrêter de fumer le 31 décembre

-          ne pas donner d’indices à tes copines concernant la personne qui meurt à la fin de la saison 7 de Desperate Housewives (parce que tes copines elles sont pas bilingues et elles ont la flemme de se taper la saison en VO sous titrée),

 

et j’en passe et des meilleures…

 

Et puis on finit tous irrémédiablement par :

 

-          faire passer d’autres priorités avant les repas entre potes parce qu’on a personne pour garder les enfants (et qu’on les veut pas dans les pattes pendant qu’on se torche la gueule)

-          zapper le gynéco parce qu’on a pas de relations depuis plus d’un an (pour les plus malchanceuses)

-          aller voir ailleurs ce qu’il se passe (et ben oui ça arrive aux meilleurs aussi)

-          doubler sa consommation de cigarette à partir du 1er janvier

-          donner tant d’indices qu’au bout du deuxième épisode, tes copines savent déjà qu’il va arriver un grand malheur dans la maison de Gabrielle Solis (oups… j’en ai trop dit là…)

 

Alors pour le volet 2 de la trilogie (qui était déjà bien avancé au niveau écriture), ben on repassera. Parce que parler du taf quand on est sur un site qui parle de bonheur c’est limite péché et même si le récit de ma démission vous aurait tout autant amusé que ma visite chez Pôle Emploi, y’a un moment où il faut savoir passer à autre chose. La démission ok, mais vous allez me dire et le volet 3 alors ???? Ben honnêtement heureusement que je vous l’ai pas balancé celui là ! Parce qu’entre temps mon projet (le sujet du volet 3) a du être repoussé (voire annulé) pour cause de fiesta trop intensive cet été (et de prise de conscience aussi !). Alors on y reviendra quand ce sera le moment… ou pas…

 

Bon ben maintenant que la reine de l’arnaque s’est (moyennement bien) expliquée sur les raisons de la non publication de la suite logique des évènements, on va pouvoir passer à autre chose…

 

Il y a à peu près deux ans et demi, en créant ce blog, j’avais la ferme intention de devenir heureuse (c’est écrit dans le titre et là pas d’excuse du genre « je suis pas bilingue » parce que la partie ou je parle d’heureusité, elle est en français dans le titre de mon blog !). Bon ben… ça y est ! C’est fait… JE SUIS HEUREUSE !

 

Bon ok, on est passé par des étapes pas très marrantes (rupture, trahisons, passion… ouais, on se croirait vraiment dans Amour, Gloire et Beauté…) mais j’en suis venue à bout et je suis plus que jamais convaincue que tout ce qui m’est arrivé durant ces deux dernières années ne m’est pas arrivé par hasard. Tout ça pour en arriver à un truc dont je dois absolument vous parler…

 

Mais un truc important… Je crois que j’ai un problème… Un problème grave qui nécessite beaucoup d’attention de votre part. Alors je compte sur vous pour me soutenir dans cette nouvelle épreuve que je vais devoir traverser. Je compte sur votre compassion, sur votre compréhension, sur votre amour, sur…

 

Non mais ho ! Je déconne là ! Vous avez tous cru que j’allais chouiner ou quoi ??? J’ai un problème certes, mais pas de panique les gens ! Je vais le gérer comme une grande. 

 

Le Big Love et moi y’a longtemps qu’on était plus copains. On va pas s’attarder sur les détails mais en résumé, quand j’ai aimé, j’ai eu mal, alors la logique a voulu que j’arrête d’aimer… ou en tout cas de faire comme si je n’aimais plus… pour ne plus souffrir. Ben vous savez quoi ? Je me suis plantée. On souffre encore plus quand on décide de ne plus aimer. On veut se protéger et on se rend finalement encore plus vulnérable. Et puis il existe l’extrême opposé. Le côté fleur bleue qui donne la gerbe même aux plus prédisposés à l’amour. Ben vous savez quoi (encore)? Je vis actuellement le plus gerbable des côtés fleur bleue. Et je peux vous dire que Bébé romantique… ça fait peur ! Vous vous êtes déjà donné l’envie de gerber ? Moi oui et même si c’est bon de se sentir « gerbante » je ne le conseille qu’à petites doses…

 

Alors comment trouver l’équilibre entre ces deux façons de vivre ? Moi j’ai trouvé qu’une seule solution : reconnaître sa dépendance et son impuissance face à ce truc qui va au-delà de l’entendement, quelque chose que moi, la championne du monde toutes catégories en matière de maîtrise de la life, j’ai jamais su maîtriser, une foi sortie de nulle part qui dépasse de loin toutes les croyances religieuses confondues, une impression de bien être et de malaise réuni, le superman des sentiments… Alors on y va… Le plus dur c’est la première phrase… Ok je me lance…

 

Bonjour les gens… Je m’appelle Bébé et je suis Amoureuse.

(Là vous êtes censés me répondre en cœur : Bonjour Bébé !)

 

Quand j’ai commencé à écrire cet article j’étais en mode chagrin d’amour. Injustifié le chagrin d’amour d’ailleurs parce que amour même pas entamé pour cause d’unilatéralité (ouais encore et toujours à m’attacher à qui il ne fallait pas. On ne change pas une équipe qui perd…). Aujourd’hui je suis dans un autre état d’esprit… Mais ça c’est une autre histoire. En revanche, il faut que je me rende à m’évidente évidence que je suis une accro à l’Amour. Et pour comprendre ce qui m’amène aujourd’hui devant cette assemblée, voici donc en exclusivité mondiale, la prière de la sérénité qui peut être utilisée aussi par les Amoureux Anonymes ainsi qu’un résumé des 12 étapes faisant partie du programme de rétablissement suggéré par les AA, revisitées par mes soins et dans lesquelles les plus heureux d’entre vous se reconnaîtront.

« Mon Dieu,

donnez moi la sérénité d’accepter

les choses que je ne peux changer,

le courage de changer les choses que je peux,

et la sagesse d’en connaître la différence. »

 

Etape 1 : Nous avons admis que nous étions impuissants devant l’Amour et que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

 

Bon on va pas se répéter, tout le monde a bien compris que j’ai perdu pied depuis quelques temps. J’ai perdu la maîtrise de ma life. Et ça je suis pas vraiment habituée. Pour une qui passe son temps à se la péter (je parle de Bébé pas de l’autre les gens ! Pas d’amalgame du genre « mégalomanie exacerbée » hein ?) ben ça fait un peu bizarre de ne pas savoir comment se comporter ni quelle attitude adopter face à ce tsunami en version XXL qui débarque dans une vie bien réglée. L’admettre ??? Même pas en rêve ! Car cela reviendrait à reconnaître qu’on est une personne faible. Et c’est là que ça bloque. Car j’ai appris à ne plus être faible (là je parle de l’autre pas de Bébé, vous suivez toujours ?). Et puis quand on est faible on finit toujours par se prendre le tsunami dans la gueule… Alors tout le monde a bien compris que perdre la maîtrise de sa vie est finalement un petit grain de sable dans tout le système. Ce qui pique, c’est de le reconnaître. Je l’ai fait. Et même si on se sent comme délesté de cinq cent kilos d’un coup (bon pour moi c’était l’équivalent de trois mille tonnes, ça c’est l’effet couscous-boulettes-merguez) et que finalement ça fait du bien, l’impuissance, c’est jamais vraiment facile à admettre quand on se sent les maîtres du monde…

 

Etape 2 : Nous en sommes venus à croire qu’une Puissance Supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.

 

Quand on perd pied, au début on ne comprend pas vraiment ce qui nous arrive. On pense d’ailleurs que c’est un truc qui ne va pas durer. Un peu comme si on s’offrait un saut en chute libre et que le temps que le parachute s’ouvre, on se laisse faire parce que de toute façon on a pas vraiment le choix… Mais que dès que la possibilité de tirer sur la poignée se présentera, on redeviendra les décideurs et les maîtres du jeu. Sauf que si on est pas parachutiste professionnel… la poignée les gars, il faut pas oublier qu’on ne tire dessus que si l’instructeur nous dit de le faire ! Et ben oui c’est pas du libre service le vol plané ! Et heureusement qu’ils sont là les instructeurs pour éviter de se perdre dans le cosmos ou pire… de rester suspendu à un arbre par la toile du parachute ! Oui je sais je m’égare… Et j’en vois qui s’endorment au fond de la classe. Mais pour l’amour c’est la même les gens ! Et quand on a enfin admis qu’on était impuissant, à en perdre la raison parce qu’on ne maîtrise pas ce qui nous tombe dessus, parce que cette putain de météorite qu’on vient de se prendre en pleine face on ne sait pas d’où elle vient, on est bien obligés de s’en remettre à une Puissance Supérieure. Certains l’appellent Dieu (ou l’une de ses nombreuses variantes). En ce qui me concerne, qui mieux que les deux personnes qui me connaissent le plus sur Terre pouvaient me rendre la raison ? Alors moi je m’en suis remise à deux énormes Puissances Supérieures : Cléo et Tag !

 

Etape 3 : Nous avons décidé de confier notre volonté et notre vie aux soins de Cléo et Tag telles que nous Les comprenons.

 

Même si je suis au final la seule à prendre mes décisions, je ne suis pas totalement objective sur les étapes que je dois franchir, ni sur les comportements à adopter en de telles circonstances. Alors il me fallait des béquilles, neutres mais pas trop. Des personnes me connaissant assez pour adapter leurs conseils à ma situation, mais sachant me dire ce qui ne fait pas forcément plaisir à entendre mais qu’on doit tout de même entendre… Alors oui ça fait maintenant quelques temps que je pollue leurs journées et leurs soirées avec mes questions existentielles. Elles se réjouissent et ont peur pour moi. Elles ont les mots qui réconfortent et qui soulagent. Elles sont dures et extrêmement douces à la fois. Elles restent fermes en toutes circonstances et surtout… sans jamais faillir elles sont toujours là pour moi. Alors effectivement je ne confie pas totalement ma vie aux soins de Cléo et Tag (quoique… ma vie a pris un sérieux virage depuis quelques temps) et encore une fois, je suis seule décisionnaire finale, mais ma volonté (ou plus exactement mon manque de volonté habituel), ce sont elles qui la boostent et la développent. Alors un spécial big up pour deux personnes qui prennent pas mal de place dans mon cœur juste à côté de Lui et de mes coccinelles !

 

Etape 4 : Nous avons procédé sans crainte à un inventaire moral approfondi de nous-mêmes.

 

Alors là pas de problème, l’habituée des bilans que je suis a su procéder à l’inventaire de toute une palette morale de sentiments. Mais procéder à un inventaire de sentiments c’est pas forcément les comprendre et savoir les analyser… Y procéder sans crainte, c’est le genre de truc que j’ai eu aussi du mal à faire d’ailleurs. Sans peur et sans reproche habituellement, j’avoue que cette fois je flippe comme jamais. Mais qu’est ce que c’est bon d’avoir peur… Y’a bien longtemps que ça m’était pas arrivé de penser à du moyen ou du long terme. En règle générale (mais ça c’est pas un scoop) j’agis et après je réfléchis. Les mots arrivent directement de mon cerveau jusqu’à ma bouche (voire jusqu’à mon clavier) sans passer par la case réflexion. Bon je vous rassure, rien n’a changé aujourd’hui. Mais jusque là, j’avais pas peur de ma blonde attitude. Aujourd’hui je suis pétrifiée. Et non j’exagère pas. J’ai peur de tout. De mes premiers mots, de mes premiers agissements, de ceux qui suivent, et de ceux qui suivront bientôt. Cette étape là n’est pas totalement terminée en ce qui me concerne. J’ai encore plein de petits sentiments à (re)découvrir. Et ça prendra du temps. On ne peut pas sortir indemne d’un passé mêlé de trahisons et de déceptions. Alors on patiente parce qu’on a pas le choix. On attend sagement d’être surpris par un nouvel état d’esprit. Et on l’espère même… Parce que finalement, l’inconnu, ça fait peur mais c’est tellement bon…

 

Etape 5 : Nous avons avoué à Cléo, Tag et à nous-mêmes la nature exacte de nos torts.

 

Tout le monde fait des erreurs dans la vie. J’en ai fait un paquet, je l’admets. Mais toutes mes erreurs font que je suis devenue celle que je suis aujourd’hui. Je ne les ai jamais reniées. Et le pire de tout c’est que je les ai toujours assumées. Mais il y a un temps pour tout. Et puis j’ai décidé de grandir. Oui je passais mon temps à assumer mes torts, mais les avais-je vraiment reconnus ? Alors voilà on y est. Il est l’heure de s’amender et de décider que plus jamais on ne commettra les mêmes erreurs, que désormais, notre propre respect devra prévaloir sur le reste, que toutes les tentations qui feraient de nous une personne sans intérêt seraient à bannir. Cléo et Tag m’en sont témoins. Je l’ai fait. J’ai reconnu ce que j’avais fait de mal. Mais si elles ont été les témoins de ma remise en question elles ont aussi compris mieux que quiconque le pourquoi de mes agissements. Elles n’ont jamais totalement approuvé mais en même temps jamais vraiment jugé. Elles ont essayé de comprendre ce qui m’arrivait en tentant toujours de trouver des solutions à mes maux. Et elles ont su pardonner mon attitude. Les pas que j’ai fait, je les ai fait seule, mais elles ont toujours su les guider et encourager ma toute nouvelle reconversion. Leurs questions ont été directes mais utiles, leurs suggestions complètement à propos et leurs analyses fines et on ne peut plus précises. Pour leur patience, leurs efforts mais par-dessus tout pour leur compréhension, un énorme big up de plus !

 

Etape 6 : Nous étions tout à fait prêts à ce que Cléo et Tag éliminent tous ces défauts.

 

Pour éliminer ces défauts il a fallu accepter les paroles qui font mal. L’image que j’avais de moi n’était pas bien reluisante. Mais comme je faisais mine de ne pas la voir, elle ne me dérangeait pas vraiment. Cléo et Tag ont su pointer du doigts les défauts à gommer, vous savez ces petits (ou plus grands) défauts qui ne sont pas encore encrés assez profondément pour ne pas pouvoir les effacer ? Oui ceux là ! Ceux qui n’ont pas été écrit à l’encre indélébile. Ceux qu’on peut corriger. Non mieux que ça en fait… Ceux qu’on peut ÉLIMINER ! Mais afin de les éliminer, il a fallu franchir bien des étapes. Pour commencer, il a fallu me rendre à l’évidence que la totalité des personnes qui m’entouraient n’avaient pas toutes une raison valable de continuer à faire partie de ma vie. Il m’a fallu faire des choix. Assumer mes paroles, et surtout celles qui ont déplu. Faire face à la solitude, la vraie, celle que j’aurais du vivre à la naissance de mes filles, et que je n’ai jamais laissé s’installer dans ma vie pour cause de peur de me retrouver seule devant mon assiette au moment du repas. Il m’a fallu également analyser le besoin maladif que j’avais de me sentir entourée en permanence. Et puis il m’a aussi fallu surmonter ma colère… MES colères. Toutes les colères que j’avais en moi contre toutes les personnes, de passage dans ma vie et qui m’avait fait du mal. Enfin, il m’a fallu, à force de tri, choisir les personnes qui allaient poser leurs valises dans ma life. Et faire en sorte que je puisse aussi et surtout poser les mienne dans la leur. J’étais enfin prête à devenir une personne heureuse…

 

Etape 7 : Nous Leur avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts.

 

Une fois toutes ces étapes franchies, il ne me restait plus qu’une seule chose à faire. Demander aux personnes chères à mon cœur, que j’avais choisi pour collocataires de la life de m’aider à faire de moi la personne qui écrit ces lignes aujourd’hui. Et oui les gens, Bébé à demandé de l’aide ! Et ça a marché ! Non je ne suis pas devenue la femme parfaite, car mes défauts continuent à affluer (et je crois même que j’en rajoute quelques uns à la liste un peu tous les jours), mais je suis devenue la femme parfaitement prête à redevenir elle-même ! Et vous savez quoi ? Ben ça fait un max de bien de redevenir moi ! Pas moi la Bébé que vous connaissez, non… Moi Myriam, celle qui arrête de se cacher derrière un pseudo. Et si aujourd’hui je suis sûre que Lui m’a sauvé la vie (mais ça c’est une autre histoire), je suis tout autant persuadée que Cléo et Tag m’ont fait renaître pour un avenir meilleur que celui qui m’était destiné avant cette prise de conscience.

 

Etape 8 : Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles.

 

Bon là… rien de compliqué ! Les personnes que j’ai lésées, contrairement à tout ce que certains penseront (mais je me tape de ce qu’ils pourraient bien penser en même temps), ben… y’en a pas eu ! La seule victime dans cette histoire, c’est moi. Je me suis fait du mal (bon sur certains points, d’autres n’ont pas attendu mon aide pour ça), je me suis fait souffrir, je me suis refusée le droit d’être heureuse, et celui d’être aimée aussi. J’ai amplifié les douleurs infligées par d’autres parce que je pensais que finalement, je ne méritais pas mieux. J’ai approfondi mes malaises, j’ai multiplié les échecs sentimentaux, j’ai fait confiance à ceux qu’il ne fallait pas, j’ai aussi cherché les ennuis quand j’avais l’impression de ne pas assez souffrir. Le phénomène de la spirale infernale est partout. Et quand on ne subit que déceptions et trahisons, on s’en créé forcément un peu plus, histoire de ne pas perdre la main. Et puis un jour Cléo et Tag se plantent devant nous et nous demandent pourquoi on a ce genre de comportement, qu’est ce qui le déclenche et pourquoi on ne fait pas en sorte de le changer. Et parce qu’on a accepté et reconnu nos faiblesses et nos défauts, on est enfin prêt à se demander pardon. Alors je l’ai fait. Je me suis demandé pardon. Bon comme je suis une chieuse, j’ai pas encore tout pardonné. La route de la rédemption sera longue mais j’ai la foi. Et je viendrai à bout de cette rancœur emmagasinée tout au fond et qui finira par disparaître pour laisser place à un bien être de plus en plus important.

 

Etape 9 : Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres.

 

Tous les torts ne sont pas totalement réparés. La route est longue, mais je commence à apprivoiser cette personne qui est en moi et qui ne demandait qu’à exister de nouveau mais surtout qu’à être bien traitée. J’ai fait du chemin depuis quelques temps car j’ai réalisé que je méritais mieux que de souffrir en permanence. D’ici à ce que tous les torts soient réparés, il va passer pas mal de temps. Mais Cléo, Tag et Lui m’ont déjà permis de panser pas mal de blessures. Risquer de me nuire ? Il n’en est absolument plus question. Tout ce que je ferai à l’avenir ne sera qu’en prévision d’un bien-être suprême. Et que ceux qui rêvaient de me voir à nouveau malheureuse, prévoient d’autres plans. Car il ne s’agit pas que 2012 soit mon année, c’est plutôt que toutes les années à venir seront à moi désormais. De nouveaux projets, un nouvel avenir et à partir d’aujourd’hui, je ferai une présélection de tout ce qui se présentera à moi. Je garde tout le bon et vire le mauvais. Plus question de mauvaises ondes dans ma vie, ni de parasites divers et variés gravitant autour de moi. Je serai le soleil et je ne garderai que les planètes qui ne méritent pas de rester dans l’ombre. Alors la réparation sera sûrement un peu longue mais elle aura le mérite de se faire !

 

Etape 10 : Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus.

 

Il n’y a que très peu de temps que j’ai réalisé que je blâmais les mauvaises personnes en pensant qu’elles étaient responsables de tous mes malheurs. Evidemment je ne blâmais pas des innocents, faut pas déconner non plus… Mais cette introspection m’a également permis de me rendre compte du rôle que j’avais joué dans cette accumulation de propagande anti-bonheur. Et une chose est certaine, mon inventaire personnel est loin d’avoir abouti. Je ne compte pas m’arrêter là sous prétexte que je suis devenue une femme heureuse. En effet, aller mieux est une chose, mais stopper les réflexions sur le sens de nos vies sous prétexte qu’elles prennent une jolie nouvelle tournure est une énorme erreur. Alors pas question de m’arrêter là. Une remise en question permanente est nécessaire afin de ne pas voir s’écrouler les fondations d’un bonheur parfait. Ce sera compliqué de ne pas oublier cette remise en question quotidienne voire hebdomadaire pour les plus faignasses, mais mes petites anges gardiennes ont désormais la mission de me rappeler qu’être heureuse est une obligation et non un privilège. J’ai demandé à Cléo et Tag de devenir mes Jiminy Cricket et je sais qu’elles sauront remplir leur rôle à merveille. Un petit oubli de ma part, une petite incartade à ma charte du bonheur et elles sortiront le carton jaune ! Et s’il y a bien une chose dont je me sois aperçue c’est que rien ne vaut la vie si elle n’inclut pas en pack tout en un, les meilleures amies qui puissent exister…

 

Etape 11 : Nous avons cherché par le Nutella et la méditation à améliorer notre contact conscient avec Cléo et Tag, tel que nous Les concevons, Leur demandant seulement de connaître Leur volonté à notre égard et de nous donner la force de l’exécuter.

 

Les pots de Nutella se sont succédé ces dernières années. Certains ont connu des sorts les plus sordides (ça c’était les jours sans) et d’autres ont réchappé de peu à des coups cuillères mortels… pour finir à la poubelle pour cause d’ouverture intempestive d’opercule doré et de dépassement de date de péremption dû à une non utilisation de longue durée (ça c’était les jours carrément meilleurs). Les cures de Nutella en prise matin, midi et soir c’est cool mais l’effet n’est soulageant que momentanément. Alors que les cures de copines, ça c’est de la longue durée, une espèce de cure de magnésium, fer et vitamines combinés. La volonté de Cléo et Tag à mon égard, y’a pas photo, elle n’avait qu’un but : mon bonheur. Et bien, leur volonté fût. Et leur volonté perdurera tant que je garderai la même ligne de conduite. Les pots de Nutella continueront à se succéder dans mes placards, mais ce sera sûrement pour le plus grand plaisir des petits. Lui a débarqué dans ma vie (mais je vous ai déjà dit que ça c’était une autre histoire bande de petits curieux), et ce qu’il me fait ressentir remplace largement la consommation annuelle de tous les Nutella-addicts du monde entier. Et cette quantité d’amour alliée à celui de mes déesses préférées ne peut que me donner la force d’exécuter Leurs Volontés de me voir heureuse. Et pas de fausses promesses, je kiffe le bonheur puissance XXL et je suis pas prête de m’en passer.

 

Etape 12 : Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d’autres Non Amoureux et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie.

 

Allez les gens, vous allez pouvoir enfin reposer vos yeux on arrive à la dernière étape ! Mon réveil, quoiqu’un peu tardif a le mérite de m’avoir fait découvrir toute une palette de nouveaux sentiments. Dans la vie, des pages se tournent, des livres se referment, mais dans ma life aujourd’hui, de nouvelles pages s’écrivent et de nouveaux livres s’impriment. On m’a souvent décrite comme la fille qui voyait le verre toujours à moitié plein. Même s’il fût une époque où le verre était bien souvent rempli de malibu ananas (ça c’était quand j’avais 18 ans) et plus tard de téquila à pafer, il est aujourd’hui rempli non pas à moitié mais à ras bord, et d’eau de source de préférence. Il y a peu j’ai réalisé que mon seul souhait désormais serait de trouver les mots qui pourraient décrire tout ce que je peux ressentir de bien être depuis Lui et d’enfin pouvoir faire comprendre à ceux qui m’entourent à quel point ce que je vis aujourd’hui est magicalement démesuré. Pouvoir mettre des mots qui représentent à la fois ce que je donne, ce que je reçois et qui je suis. Parce que j’ai beau y réfléchir, le tourner dans tous les sens, le rechercher désespérément, je sais qu’un mot peut représenter tout ça à la fois mais je ne le trouve pas. Vous voyez ce que c’est que l’Amour ?… Ben c’est pas ça, c’est un truc bien au-delà de ça ! Et quand j’ai parlé de cette quête à Tag, vous savez ce qu’elle m’a répondu ? Que je n’avais pas besoin de les chercher ces mots, parce que J’ÉTAIS ces mots. Que je n’étais plus la même personne qu’il y a six mois. Que je n’avais jamais été aussi belle (bon elle a quand même rajouté que je n’avais pas été si moche que ça avant !), et que tout ce que je n’arrivais pas à décrire verbalement se comprenait visuellement. Bien que je commence à apprécier les compliments (qu’est ce que c’est bon d’entendre ma petite sœur me dire ce genre de choses, même si je savais qu’elle le pensait déjà avant de le dire) et bien que cela me rassure un peu de savoir que j’arrive à faire passer certains messages dans mon attitude, je continuerai à chercher ce mot aussi longtemps qu’il le faudra, pour un jour l’encadrer au-dessus d’une cheminée devant laquelle je regarderai un feu de bois en tenant Sa main et en expliquant à mes petits enfants ce que ce cadre doré représente.

 

On arrive à la fin de l’histoire les copains. Il est temps pour Bébé de Pau de changer et de penser à l’avenir. Vous vous souvenez des promesses qu’on ne tient pas (celles dont je parlais y’a quatre heures quand vous avez commencé à lire ce trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès long billet) ? Ben cette fois je vais pas vous promettre une régularité d’écriture dans mes articles. Je ne sais même pas si je continuerai ce blog un jour. Je vais commencer à vivre aujourd’hui, à apprécier chaque moment du reste de ma vie comme si c’était le dernier. Et je vous engage tous à en faire de même. Je n’arrêterai jamais de penser à vous tous qui m’avez lue (relue aussi pour les plus fans !), encouragée, appréciée, idôlatrée (spéciale dédicasse pour Lars qui se reconnaîtra). Alors il se peut que mes lignes croisent de nouveau votre regard, demain ou dans dix ans, mais quoiqu’il en soit merci à tous d’avoir été mes compagnons de route sur ces petits chemins de montagne, de m’avoir aidée à planter mon drapeau au sommet et surtout de m’avoir aidée à éviter de tomber dans les ravins. Ah… une dernière chose avant de plagier la dernière phrase d’un article d’il y a deux ans dans lequel je vous présentais mes vœux pour l’année 2010 (oui ça arrive même aux meilleurs…), excellente année 2012 à vous tous et surtout, mais surtout…

 

N’OUBLIEZ PAS D’ETRE HEUREUX, parce que…

 

Life is short, Break the rules, Forgive quickly, Kiss slowly, Love truly, Laugh uncontrollably & Never regret anything that made you smile...

 

La vie est courte, alors chamboulez les règles, pardonnez rapidement, embrassez lentement, aimez réellement, riez de façon incontrôlée et ne regrettez jamais quelque chose qui vous a fait sourire…

 

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 17:17

 

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Chères toutes et chers tous, 

   

Vous vous attendiez sûrement à un au-revoir en mode habituel (du style « Merci pour cette année et demie de collaboration et blablabla et blablabla… ») mais ce n’est pas vraiment mon style ! Et oui les gens, car en dehors de mes incontournables qualités de standardiste-hôtesse d’accueil à mi-temps (comment ça je me la pète ?) il parait que je suis plutôt douée dans mon genre quand je me consacre à mon passe-temps préféré (il faut que j’y aille de ma petite pub personnelle)… L’ÉCRITURE (c’est pas moi qui le dit ce sont mes lecteurs, et il le disent là : http://bebedepau.over-blog.com/) ! Alors c’est à ma façon que je viens vous raconter un peu comment ce sont passées ces derniers dix-neuf mois de ma vie parmi vous, une façon un peu décalée certes, mais tellement moi ! 

 

J’ai atterri chez S. un peu par hasard, après quelques années de bons et loyaux services chez le pouvoir de l’Homme (Manpower pour ceux qui ne sont pas bilingues !), à une étape de ma vie où j'enquillais les missions d'intérim non-stop depuis quatre ans, que je souhaitais faire un break bien mérité mais surtout à un moment ou je voulais pouvoir suivre la première année de scolarisation en primaire de mes coccinelles de filles. Bon... je ne savais pas à l’époque que suivre les devoirs du soir de jumelles c’était une vraie galère mais je voulais être là pour elles et je l'ai fait ! 

 

Outre le fait que Pôle Emploi subventionnait le complément de salaire qui me manquait et ce, pendant une petite année, l’idée de me la couler douce à Miami, m’a donc fortement tenté et c’est comme ça que ma copine de l’époque m’a rencardé sur le poste qui se libérait à l’accueil.  

 

Quand je suis arrivée ici, j’avais donc quelques a priori car (tout le monde le sait maintenant) je n’arrivais pas vraiment en terre inconnue ! Mais cet « atout » avait son double tranchant et s’est finalement transformé en problème lorsqu’il a été question de me faire apprécier (ou pas) pour mes compétences professionnelles et non parce que j’étais la copine recommandée de quelqu’un.  

 

Les débuts n’ont pas été simples, mais finalement mes a priori ont fait place à de belles découvertes de certains personnages d’ici et je pense que de vôtre côté, la vraie Myriam a eu raison des idées reçues que vous avez pu avoir à mon arrivée concernant le fait que j’étais la « copine de ». 

 

Sans vraiment tout à fait appartenir à votre grande famille, je me suis toujours sentie intégrée à vos activités quotidiennes (même à mi-temps) et j’ai apprécié les petites attentions que vous avez pu avoir à mon égard durant cette période fort sympathique. Je dois avouer que même si mon poste n’avait rien de bien excitant, le fait de venir au boulot le matin avec envie et plaisir de me retrouver parmi vous a énormément joué sur le fait que je soit restée si longtemps sur le site. 

Aujourd’hui mon sponsor officiel (Pôle Emploi) m’a rappelé que le complément qui m’était versé mensuellement n’était pas éternel et que je devais me bouger les fesses afin de reprendre une activité normale ! Alors vacances terminées et retour officiel sur le marché de la recherche d’emploi pour assumer le ravitaillement quotidien de ma paire d’oisillons. J’ai bien envisagé l’alternative d’envoyer mes filles gagner leur vie mais il parait que 7 ans, n’est en aucun cas considéré comme un âge légal pour les apprentissages en alternance. Le choix était donc restreint et mon objectif numéro un est devenu la recherche d’un poste (bien payé) à temps plein.

Il convient également de rappeler que le standard j’ai géré facile, mais que mon vrai métier c’est quand même ce que je sais faire de mieux ! Il était donc temps que je retourne à mes premières amours, la négociation commerciale ! Certains appels téléphonique reçus chez S. m’ont gentiment permis de ne pas perdre la main (merci les clients mécontents) alors je pense que je me remettrai dans le bain assez facilement !

Au fil des mois de vraies affinités se sont créées avec certains d’entre vous et aujourd’hui c’est un peu émue que je dois vous dire au revoir. Evidemment j’ai eu des chouchous dont je tairai les noms histoire de pas vexer les autres (oh ça va, un peu d’humour ça n’a jamais fait de mal à personne !!!) mais je tenais quand même à vous dire que vous allez tous énormément me manquer.

Alors au-delà des remerciements de rigueur pour cette collaboration d’un an et demi (vous voyez finalement ça reste bien bateau les phrases « pot de départ »), je vous souhaite à toutes et tous de très beaux moments de bonheur dans vos vies personnelles et une excellente continuation dans vos vies professionnelles. Je vous dis également à très bientôt j’espère autour d’une table, devant un verre, ou dans tout autre endroit où vous aurez envie de papoter à nouveau avec moi pour mon plus grand plaisir !

Belle vie à tous et à très vite dans de nouvelles aventures…

Myriam (bon ben voilà, ceux qui ne connaissaient pas encore ma véritable identité d'agent secret... vous savez tout ! Mais chuuuuuuuuuuuuut pas un mot là dessus sinon je serai obligée de vous tuer...) 

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