Pourquoi ? Ça fait un moment que je me pose LA question. Et un moment que cette question reste sans réponse. Mais ce n’est pas tout. Ça fait aussi un moment que j’essaye de me convaincre qu’attendre la fameuse réponse ne sert à rien.
Et ben encore un scoop… Je me suis bien plantée. Cette réponse, j’en ai besoin et même si je n’arrive jamais à l’obtenir, il faut quand même que je pose ma question. J’ai tellement de choses bloquées là à l’intérieur, tant de non-dits qui me font stagner que mon mental agit plus que défavorablement sur mon physique.
Contrairement à ce que l’on pourrait aisément penser, mon « Pourquoi ? » ne s’adresse pas qu’au géniteur de mes filles. Ça fait un bail que je vais mal et peu de personnes s’en sont rendu compte. A force de masquer mon désespoir à la face du monde, histoire de prouver que rien ne s’est brisé en moi, les personnes qui m’entouraient ont fini par croire que je ne pouvais qu’aller bien.
Une fois de plus et malgré ce que pourront en penser certaines personnes qui sont devenues persona non grata sur mon site mais que je n’empêcherai pas de me lire, je ne cherche aucunement à jouer les « Cosette » de service. Je dresse juste un bilan de ce qui a fait que j’en suis arrivée à cette situation aujourd’hui.
Ce n’est plus un secret pour personne, des clashes ont eu lieu récemment dans ma vie avec des personnes qui m’étaient chères, en qui j’avais confiance, et que j’aimais profondément et sincèrement. Il y a un peu plus d’une semaine, j’en étais arrivée à la conclusion que j’avais réellement un problème et que je m’étais cherché les embrouilles. Mais c’était sans compter le soutien de Cléo qui m’a donné sa version des faits, en toute objectivité, malgré l’attachement qui nous lie et qui a su me faire apercevoir la lueur au bout du tunnel.
Habituellement quand je dois répondre à la question « Quel est selon toi ton pire défaut ? », je me trouve bavarde invétérée ! Jusqu’à présent je disais ça en me référant à mon comportement parfois un peu trop sociable, à ma façon bien à moi d’engager la conversation avec de parfaits inconnus et au fait que je m’étalais souvent à raconter ma vie sans rien avoir à cacher.
Aujourd’hui, ma réponse prend un tout autre sens. Je parle décidément trop ! Je n’ai aucune gestion de « gardage » de secrets ! Evidemment je ne le fais pas par plaisir de divulguer des informations personnelles des personnes qui m’entourent. Non, je le fais juste sans réfléchir, pas par envie mais plus par besoin de soulager mon esprit de toutes ces marques de confiance de la part de mes proches qui à un moment donné, sont tellement nombreuses que je n’arrive plus à tout garder pour moi.
Pourtant j’ai remarqué que je savais taire certaines choses, alors pourquoi pas toutes ? Cléo, Kat de Luna, Lola, Koko mais aussi John, Syvio ou Eve se sont tous connus et plus ou moins fréquentés par mon biais. Je suis devenue le point central reliant toutes ces personnes. Et toutes ces personnes se sont à un moment ou à un autre, confiées à moi pour des choses de plus ou moins grande importance.
Pour en revenir au manque de franchise dont j’ai pu faire preuve envers certaines de ces mêmes personnes, je n’ai effectivement pas été toujours honnête avec elles concernant mes ressentis, mais ça ne s’arrête pas là… J’ai également divulgué certaines des informations qu’ils m’avaient confiées, et tout cela à l’intérieur de ce même cercle.
Quelle idée aussi de me réjouir dès que deux de mes connaissances commençaient à bien s’entendre. A force d’évoluer dans le même univers et de me confier aux mêmes personnes, ce qui devait arriver arriva ! On a commencé à ressortir les vieux dossiers… Pas franchement reluisant mais efficace !
Et c’est là que commence le cycle infernal. Je déçois une première personne de ce cercle (pour une raison qui m’échappe encore mais bref passons…) que nous appellerons A. A s’empresse d’aller répéter à une autre personne de ce même cercle que nous appellerons B qu’il m’est arrivé de la critiquer dans son dos. Mais A ne s’arrête pas là puisqu’il se permet aussi de contacter C, D et E pour les rapatrier dans son camp, en se faisant passer pour Robin des Bois aux yeux de C, en envoyant un mail à D (ni vu ni connu) pour lui balancer que j’ai laisser filer des infos personnelle à son sujet, et un autre mail à E (qu’il sait extrêmement proche de moi… carrément culotté le A !) pour lui dire qu’il est prêt à lui dévoiler deux ou trois infos qui lui feront voir autrement la personne que je prétends être…
Tout le monde suit jusque là ? Bien ! Parce que c’est pas fini ! Entre B et moi c’est le clash. Mais B et C décident de se fréquenter. Forcément, pas trop envie de continuer quelque relation que ce soit avec C… Donc éloignement d’avec C. D est intelligente et malgré l’importance personnelle de l’info divulguée par mes soins, D me pardonne et ne m’en veut pas. Quant à E et au message reçu de la part de A, même pas peur, car E est loyale et d’une droiture irréprochable.
Enfin, cerise sur le gâteau… F entre en scène. Pour des raisons extérieures à ce problème de clashes de départ, je me brouille avec F qui est pourtant quelqu’un de très important dans ma vie. Suite à cette brouille, F rencontre B par hasard, qui lui raconte qu’elle a en travers ce que j’ai pu dire d’elle à C sur son compte avant qu’ils ne se fréquentent (ben oui forcément, C lui a tout cafté car pas de secret dans un couple et puis après tout, on se venge comme on peut…). B m’accuse même de certaines choses que je n’ai pas dites mais on va pas faire dans le détail… Sur ce, et histoire de se venger un peu plus, B s’empresse de parler à F de ce que j’ai pu donner comme info à son sujet ! Là non plus pas besoin de faire dans le détail. On se venge toujours comme on peut… F m’accable, F m’en veut, F est en colère, F me dit textuellement que suite à tout cela, elle n’a plus confiance en moi. Fin de l’histoire.
Jusque là si vous avez tous suivi, vous serez tous d’accord sur le fait que je parle trop, que je passe mon temps à raconter la vie des autres, que je les critique et pour faire ça en mode résumé : que je suis une putain d’hypocrite, carrément langue de pute et à qui comble du comble on ne peut absolument pas faire confiance ! Je vous avais bien dit que c’était pas reluisant, ben voilà, ça c’est fait.
Je vous passe la période de doute, d’auto-écœurement, de « je ne vaux pas mieux qu’une merde », de « après tout, je ne mérite pas mieux que ce qu’il m’arrive », et j’en passe et des meilleures…
Et c’est là qu’intervient Cléo et son objectivité concernant ces évènements. C’est elle qui m’a fait voir un peu plus clair dans tout ça. Avant de rentrer dans les explications, que les choses soient claires… Je ne me chercherai aucune excuse concernant mon comportement. J’assume tout ce que j’ai pu dire ou faire. Je ne nie rien. Et je sais reconnaître mes torts dans tous les cas. Mais il n’est pas question que je me flagelle non plus. Ceci est une remise en question, pas une autodestruction.
Pour diverses raisons (dont la plupart m’échappent elles aussi encore) je ne vais pas bien depuis un bon moment. Comme je le disais précédemment, peu de personnes l’ont remarqué. Ma manie de faire semblant d’aller bien est responsable de ces ratés de la part de mes proches à hauteur de 50%. Mais un ami ne voit-il pas de façon évidente le mal-être de la personne qu’il aime ? Il me semble avoir toujours (ou presque en tout cas) su déceler le souci qui empêchait mes amis d’avancer et même si je ne l’ai pas toujours exprimé par des mots, il me semble avoir su être la pour eux. Alors pourquoi personne ne l’a remarqué me concernant ?
Cléo elle, l’a su. Elle a été là quand il a fallu. Même si elle ne l’a pas toujours dit, elle a agit en conséquence. J’ai pris des résolutions durant l’année qui vient de s’écouler. J’ai réussi à aller jusqu’au bout de certaines, mais il y en a une que je n’ai pas réussi à atteindre et ce n’est pas la moindre… J’avais décidé d’apprendre à être heureuse. C’est loupé. J’ai fait de très troublantes rencontres qui m’ont fait réfléchir, analyser, presque diagnostiquer mes problèmes. Mais aucune ne m’a aidé à être heureuse. J’ai emprunté pourtant différents chemins pour y arriver. Mais tous étaient des impasses.
A mon mal-être sous-jacent se sont ajoutés tous les soucis de mes amis, tous ces secrets, futiles pour certains, plus graves pour d’autres, que l’on m’a demandé (ou pas) de garder pour moi. Et plus les personnes qui gravitaient autour de moi étaient nombreuses, plus les soucis et les secrets se sont accumulés. Si ces mêmes personnes ne s’étaient pas connues ou n’avaient eu aucun lien entre elles, mes divulgations n’auraient sûrement gêné personne. Mais c’est là que le bât blesse. J’ai apprécié que mes différents amis s’entendent, j’en paye aujourd’hui le prix.
J’ai pourtant lancé des appels. J’ai dit que j’avais besoin d’un peu de tranquillité, de temps pour moi, mais rien n’y a fait. On a continué à me confier diverses informations. Quand j’ai lancé ces appels, on m’a reproché d’être désagréable, égoïste et méconnaissable. Mais aucun n’a cherché à savoir pourquoi. Aujourd’hui encore, quand on me dit que j’ai changé et que je réponds que je n’ai pas de véritable raison à fournir concernant ce changement mais que mon mal-être en est sans aucun doute responsable, on ne m’entend pas et on me conseille juste d’aller consulter un psy. Non pas que je n’en ai pas l’intention (bien au contraire d’ailleurs), mais un véritable ami se contente-t-il de conseiller une thérapie ou bien essaye-t-il de comprendre et de soutenir avant d’accabler et de juger ?
Etant le pivot de ces nouvelles relations, je me sens évidemment coupable d’avoir parlé. Mais quand j’y regarde de plus près, je réalise trois choses d’une grande importance.
La première c’est que dans cette histoire, personne n’est vraiment tout blanc. Effectivement toutes ces personnes satellites, déçues par mon comportement et qui se fréquentent plus ou moins aujourd’hui ou échangent des informations à mon sujet sont bien placées pour me jeter la pierre. On est bien plus puissant en groupe qu’en solitaire. En effet, si tu me dis que Bébé a dit ça sur moi, je te renvoie l’ascenseur en te disant ce qu’elle a dit sur toi. Il s’agit d’un échange de bons procédés. Mais ce que tous ces satellites oublient un peu trop vite à mon goût c’est qu’eux mêmes ont tous critiqué ou fait part d’info sur certaines personnes de ce même cercle. Et que bizarrement dans un souci d’harmonie de groupe, je n’ai jamais divulgué ces informations là. Alors on fait quoi du coup ? On se rabaisse à jouer le jeu de la Vérité ? Perso, je passe mon tour. Mais une chose est sûre, il est désormais hors de question que je porte l’entière culpabilité de tout cela.
La seconde c’est que les non-dits ça pue. Je ne reviendrai pas sur le fait que les explications sont souvent bien meilleures à froid, alors je ne regrette pas le fait d’attendre que les choses se tassent un peu avant de se dire les choses. On trouve de meilleurs mots quand on laisse passer un peu de temps. On évite de blesser gratuitement sous le coup de la colère. On est plus réfléchi. On pèse le pour et le contre, on a le temps de se remettre en question et on est plus disposé à écouter l’autre calmement. Mais comme je l’ai annoncé dans mon dernier article, je suis en plein processus d’accroissement de mon potentiel franchise. Il reste du chemin à parcourir avant que je sois au top, mais je sais que j’y arriverai, en y mettant les formes, comme d’habitude, mais sans langue de bois cette fois.
J’ai enfin pris conscience d’une dernière chose (encore et toujours grâce à Cloé) c’est que je me suis toujours entourée de personne et je n’ai jamais vraiment vécu seule. Je suis partie de chez mes parents pour l’Espagne où j’ai rapidement rencontré Pedro qui fut ma seule et véritable histoire d’amour, puis j’ai rencontré celui qui allait m’abandonner avec mes bébés sur les bras. De là mon cercle d’ « amis » a commencé à se former. Et puis Lola s’est elle-même séparée et nous avons formé notre « couple » à nous. Mon cercle a continué à s’agrandir. Toutes ces présences m’ont aidé à continuer à avancer… en apparence du moins. Mais elles ont surtout masqué ma réelle condition de mère célibataire. Ces personnes sont devenues mes béquilles et j’ai commencé à développer pour elles des sentiments, sincères ou pas. Aujourd’hui je dois apprendre à gérer cette nouvelle indépendance et ça n’a rien de simple. Mais là encore je sais que j’y arriverai.
Au bout de ces lignes, je suis loin de pouvoir répondre à LA question qui me perturbe tant, mais je sais désormais définir précisément deux valeurs essentielles en amitié.
Valeur n°1 : en toutes circonstances, il est indispensable de privilégier la qualité à la quantité. Interdiction d’élargir un cercle d’amis sous prétexte qu’on aime les sorties et soirées de groupes.
Valeur n°2 : surtout ne pas s’obstiner à mettre nos amis en relation sous prétexte qu’on kiffe l’enrichissement personnel grâce aux mélanges des genres, cultures ou autres us et coutumes ! Chacun sa soirée, chacun son moment, chacun ses activités de manière à ce que si d’aventure, des informations doivent tomber dans d’autres oreilles que les nôtres, la probabilité pour que cela se sache soit quasi nulle !