Bon ben voilà… Mon blog a déjà un an ! Pour fêter ça fallait bien une petite mise au point non ? Vous avez vu, je fais des efforts… Il s’est passé moins de six mois avant que je ne revienne occuper vos soirées lectures !!! Est-ce que mes dernières rencontres y sont pour quelque chose ? C’est fort possible… Mais il faut reconnaître que ce sont moins les muses que les évènements qui m’ont inspirée cette fois !
Et puis il faut dire que ma petite vie, devenue (en apparence) bien tranquille depuis que j’ai décidé de me lancer dans l’aventure mi-temps, m’a toutefois donné le temps de réfléchir. Mon sujet du jour n’est pas vraiment un scoop pour grand nombre d’entre vous mais quand on se met à y regarder de plus près, ça en devient carrément indécent.
Qui n’a jamais dû jouer les hypocrites pour se sortir d’une situation délicate ? Faire semblant, ne pas être soi-même, aller à l’encontre de ses principes, par obligation, par facilité ou encore dans un intérêt totalement personnel ou encore altruiste ? Voilà désormais le lot de tout un chacun pour cadrer avec la norme actuelle, rentrer dans le moule, et faire en sorte qu’absolument rien ne dépasse.
Ceux qui décident de ne pas renoncer à leurs idées et de rester francs en toutes circonstances sont forcément mal vus, taxés de rebelles, ils sont critiqués et finissent par devenir des parias de la société. Ils ne cadrent plus, font tâche sur la photo de famille et au bout du compte ils sont rendus responsables de tous les effets secondaires de ce que l’on considérait autrefois comme une valeur, la franchise.
En contrepartie aujourd’hui, les rois du léchage de bottes deviennent bizarrement les rois du monde.
Je sais, j’avais dit que je ne parlerai ni de ce qui ce passe dans mon lit, ni devant le comptoir de mon bureau de nouvellement standardiste qui ne souhaite qu’une chose : la zen attitude ! Au risque d’en décevoir certains, je ne m’attarderai pas sur ce qui se passe sous mes draps, mais vous savez quoi ? Pas besoin d’être en manque de Nutella (voir mon dernier article) pour déroger à la règle du secret professionnel ! Même pas peur ! Alors ça y est… Je me lance !
Ma Kat de Luna de copine et accessoirement collègue de mi-temps a fait récemment les frais de sa franchise et de son intégrité ! Et même si le début de l’histoire ne me rendait pas indifférente mais pas pour autant inquiète, la tournure qu’ont pris les évènements ont sérieusement remis en question ma non-inquiétude face à ce monde de paraître !
Comment réagir face à des collègues aux flatulences répétées sur leur lieu de travail par exemple ? Devons nous accepter tout et n’importe quoi sous prétexte qu’il ne faut pas faire de vagues ? Et les leurs de vagues, elles ne refoulent pas un peu peut-être ???? Et que dire de ceux dont le regard veut dire « si tu tombes sur le parking, je pense que je me permettrai le luxe de te rouler dessus ! » ? On ne dit rien non plus concernant le délit de sale gueule ?
Vous savez tous qu’on choisit ses amis et pas sa famille, ben là j’ai un autre scoop les gars ! On ne choisit pas NON PLUS ses collègues ! La bienséance, les bonnes manières à la De Rothschild, ok ça craint quand on en abuse, mais le B.A. BA du savoir vivre, c’est quand même à la portée de tous non ? Je me demande pourquoi je vous pose la question d’ailleurs… Je connais déjà la réponse ! C’est NON, pas à la portée de tous à priori ! Mais nous nous éloignons du sujet là ! Je sais ce que vous allez me dire… Trop de franchise tue la franchise… Il faut y mettre les formes… Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… Oui mais jusqu’où ? Faut-il renoncer à ses principes pour faire du bien aux autres ? La critique gratuite n’est pas utile, la constructive l’est. Quand on me demande mon avis, je le donne. Au risque de déplaire.
Sauf que des fois on n’a pas besoin de connaître mon avis pour savoir ce que je pense. Très récemment, j’ai commis une très grosse erreur. Ne pas suivre totalement mes principes sous prétexte que la personne à qui j’aurais du m’adresser directement, n’était pas capable d’entendre ce que j’avais à lui dire ! GROSSE ERREUR ! Se trouver des excuses c’est nul ! Et pour répondre (en partie) aux questions que je viens de poser dans le paragraphe précédent, oui toutes les vérités sont bonnes à dire !!!!!! Que l’autre soit prêt à les entendre ou pas… On se doit de dire les choses, même si elles ne plaisent pas, même si elles font mal.
Vous vous imaginez vivre toute votre vie sans dire à votre chéri qu’il pue des pieds ? Oui c’est cash, mais si c’est vrai, et que ça vous indispose, où est le problème ? Un achat approprié de boules anti-odeurs et l’affaire est réglée non ??? Rien de grave en somme… Ben dans les autres domaines de notre quotidien c’est pareil. Un collègue vous saoule au boulot, pourquoi se taire et emmagasiner de la rancœur ? Un petit mot glissé comme il faut pour lui faire comprendre que se plaindre ça fait du bien mais se prendre en main, ça fait aussi du bien SURTOUT AUX AUTRES, c’est mieux !
En ce qui concerne les amis, c’est exactement la même chose. Je disais tout à l’heure qu’on les choisit les amis, mais si on les choisit, il faut être lucides, ce n’est pas pour qu’ils nous freinent. Au risque de passer pour une martyre (comprenne qui pourra), je viens de me prendre une grosse claque dans la gueule en mettant un terme à deux amitiés de longue date. Pourquoi ? Pour ne pas avoir suivi mes principes.
A trop vouloir préserver les autres, à trop vouloir ne vexer personne, à se trouver l’excuse suprême (même si c’est une excuse réelle) de « elle ne m’entend pas quand je lui dis ce que je pense » on finit par s’installer dans une routine de non-dits. Et on accumule les griefs, les déceptions, les rancœurs, et on en oublie d’être francs. Les bons moments aident à repousser l’échéance, on se dit que les petits tracas qui nous perturbent ne valent rien comparé à tous ces fou-rires que l’on a, et puis un point négatif supplémentaire vient se greffer à tout ça et on recommence à marmonner dans son coin en attendant le petit moment de bonheur qui viendra calmer tout ça.
Mais un jour la coupe est pleine, et là il est trop tard pour se tourner vers cette personne contre qui on a accumulé tant de mauvaises ondes. Quand une amie vient vous voir avec, un début d’histoire bancale (que vous concevez mais ne cautionnez pas), une personne de son entourage plongée dans une mythomanie établie (que vous ne cautionnez pas non plus mais que vous ne concevez pas cette fois), un second début d’histoire bancale avec un de vos potes (que vous respectez mais à laquelle vous ne voyez aucun avenir), tout ça en un laps de temps plus que réduit, il vous est tout simplement impossible de continuer à faire semblant.
Et s’y ajoutent toutes ces petites plaintes quotidiennes, celles qu’on n’entendait pas forcément il y a quinze ans, celles dues (ou pas) à cette péteuse de crise, celles qui font qu’on vit sur un découvert autorisé (ou pas), celles qui font qu’on subit tous un boulot de merde, celles qui font qu’on a plus ni temps ni argent pour les loisirs…
Alors oui vous mettez des distances ou vous laissez les distances s’installer sans rien faire pour y remédier. Vous faites l’autruche, vous ne partez pas au carton, parce que c’est trop tard. C’est là que vous faites semblant, tout en repensant aux moments où vous auriez dû dire les choses, en vous rendant compte que vous avez laissé traîner tout ça. Il ne vous reste plus de place pour les choses essentielles. Pour les moments où vous vous sentez vraiment utiles pour soutenir vos amis. C’est là que vous ressentez le besoin de dire que vous avez besoin de répit. Et bizarrement, personne ne comprend ce besoin. On vous taxe d’égoïste, de désagréable, de sans-cœur et j’en passe et des meilleures ! Comment ça vous avez besoin d’air ? Comment ça vous vous permettez le luxe de vouloir du temps pour vous ?
Et ben oui un autre scoop les gars : Bébé aussi a besoin de souffler quelques fois ! Et puis vous croyiez quoi ? Que Bébé n’avait pas son lot de problèmes à régler ? Toutefois cette « mésaventure » m’a permis de prendre conscience de choses essentielles.
Vous saviez qu’on peut choisir ses amis selon des critères ! Certains préfèrent évoluer dans les mêmes univers financiers que leurs potes, d’autres en revanche se rapprochent de personnes avec lesquelles ils pourront partager de vraies conversations philosophiques, d’autres encore ne fréquenteront pas certaines catégories socioprofessionnelles, ou pratiquant d’autres religions que la leur. Jusqu’à aujourd’hui je pensais que la diversité professionnelle, culturelle, ethnique ou religieuse de mes amis représentait une véritable richesse. Je viens à peine de réaliser que ce qui me convient c’est tout simplement de m’entourer de personnes qui boostent mon quotidien. C’est pourquoi dès à présent, toute personne susceptible de freiner mes envies et mes projets ne sera pas la bienvenue dans mon monde… Et je suis (enfin) prête à dire à quelqu’un en face que je ne lui trouve plus aucun intérêt à continuer la route avec lui/elle.
Bref, tout le monde l’aura compris, ne pas dire ça revient à reculer pour mieux sauter, car un jour, le fait d’avoir fait l’autruche se retourne contre vous. Quand on cherche des synonymes du mot franchise voilà (entre autre) ce que l’on peut trouver : droiture, franc-parler, honnêteté, loyauté, véracité… Alors vous je sais pas, mais en ce qui me concerne… Pas de doute, je ferai de mon mieux pour rester franche en toutes occasions… au risque de déplaire. Mais vous pourrez pas dire que je ne vous ai pas avertis !