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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 20:33



Comment ça "où j’étais passée" ??? Et vous alors ??? La majorité de mes lecteurs rentrent de vacances et ont le culot de me demander comment ça se fait que je n’ai encore rien écrit pour fêter leur retour !!! C’est un comble quand même ! Le mode "pause" ça n’existe pas QUE sur les lecteurs de DVD les gars ! Vous voulez lire du naze ou quoi ? Même les plus grands écrivains ont besoin de recharger les batteries et de changer d’air… Alors les plus petits (du style Bébé) je vous en parle même pas !

 

Bon enfin, et vous comment ça se sont passées vos vacances ? Je suis sûre que bien ! Vous ne devez pas être du genre à avoir bataillé à SUBIR les vacances avec vos gamins (pour ceux qui en ont) comme je le subis moi, femme active par excellence, non habituée à gérer mes poulettes 24h/24h et 7j/7j ! Non vous les minettes, vous avez dû passer des super vacances avec le Zom, qui a géré les poussins entre deux parties de pétanque avec les potes de camping. Et vous les gars, vous avez pu profiter du sacro-saint pastis de Patrick Chirac (blague difficile à comprendre si vous avez pas vu le film Camping de Onteniente) pendant que Madame préparait les cacahuètes en surveillant les plus petits du coin de l’œil et en donnant aux plus grands l’autorisation de sortie vers le kebab du coin…

 

Comme je vous envie… et oui camping inclus, c’est pour dire ! La vie de maman solo c’est quand même pas une sinécure ! Quelle galère ! Je reviens à la charge pour établir un constat… Beaucoup d’entre vous le savent déjà je suis une "maman solo".  Et vous saviez qu’il existe un mode d’emploi pour les "mamans solos" ? Ben si ce n’est pas le cas je vous informe. Quand j’ai acheté cet ouvrage, je me suis reconnue dans certains écrits de ces femmes qui comme moi ont subi cette situation. Ces cinq dernières années, j’ai vécu tant de choses : une grossesse solitaire malgré les sourires que je lançais à tout va, un accouchement dont certains connaissent un peu les circonstances, une séparation difficile qui a commencé le jour des 26 jours de mes princesses, un sentiment de culpabilité croissant ou décroissant selon l’humeur du moment et une peur immense de ne pas pouvoir assumer, et tant de choses et de ressentis différents au fil des ans.



Mais j’ai vécu aussi des succès dans ma reprise d’études, une évolution professionnelle sympathique, de nouvelles amitiés, des déboires mais aussi de merveilleuses rencontres sur le plan affectif et je suis toujours là, sur mes deux jambes, et tout cela quand même un peu grâce à vous. Mais je voudrais surtout vous éclairer sur ce que peut-être une vie de maman solo quand elle décide de déplacer des montagnes et de réussir en même temps sa vie de mère et de femme active !

 

A vrai dire ce n’est absolument pas de tout repos, et je tiens à préciser avant tout, que ceci n’est pas un subterfuge pour forcer le respect des gens qui m’entourent ni pour accroître le nombre impressionnant de "chapeau bas" ou de "bravos" que j’ai pu entendre ces dernières années. Ce qui me connaissent savent mon état d’esprit. Je n’ai pas fait tout cela pour la gloire, mais pour essayer d’éduquer mes enfants dans les meilleures conditions possibles, et aussi pour m’épanouir professionnellement. Rien de plus banal, pour une femme active devenue maman…

 

Aujourd’hui "il est [apparemment] possible (toujours et encore selon le mode d’emploi) d’élever toute seule ses enfants en étant heureuse, ce n’est pas facile tous les jours, il faut s’accrocher, mais tout n’est pas noir".

 

"Famille monoparentale", "monoparentalité", "parent isolé",… : tous ces mots que l’on entend aujourd’hui de plus en plus souvent recouvrent des réalités très différentes, des histoires toutes singulières et des cheminements particuliers. On peut être célibataire, séparée, divorcée ou veuve, on peut se retrouver seule pendant sa grossesse ou après la naissance de son enfant, on peut vivre chez ses parents, on peut l’assumer pendant de longues années ou pour quelque temps seulement… C’est bien cela qui est important : chaque maman solo est unique, chacune vit sa propre aventure, comme elle le peut et comme elle le veut aussi. Ce qui est peut-être plus important encore, c’est de se reconnaître comme une famille à part entière, même si on ne répond pas au schéma de la famille dite "traditionnelle". Dans l’expression "famille monoparentale", il y a le mot FAMILLE.

 

La maman solo est un peu l’héroïne des temps modernes : été comme hiver, de jour comme de nuit, elle jongle entre les poussées dentaires, les devoirs à surveiller, la crèche à payer, les horaires de bureau, les courses à faire avant la fermeture, sans oublier les câlins et l’histoire du soir. Cela seule. Comme toutes les mères, son principal objectif est de faire le mieux possible pour ses enfants. Quand on est maman solo, on est en théorie, moins efficace et plus débordée qu’une maman et un papa réunis. Quand on est maman solo, il faut apprendre à ignorer les mauvaises langues et surtout il faut savoir s’entourer de personnes PO-SI-TI-VES !



La situation n’est déjà pas facile alors pas la peine d’en rajouter avec les copines du style "Tu sais ma chérie, à ta place, je serai complètement paniquée. Je ne sais pas comment tu arrives à t’en sortir seule. Moi, alors qu’on est deux, je suis toujours fatiguée quand la petite se réveille la nuit, et j’ai même plus le temps de passer chez mon coiffeur ! " Stooooooooop ! Depuis que je suis maman solo, mes amis célibataires (pas tous heureusement) m’ont fuie et mes potes sont débordés. Sur le coup, ça fait plutôt mal. C’est le pire moment de la vie d’une maman et on se retrouve seule… Et puis on s’y fait, on s’organise autrement. On passe à coté de certaines choses mais il existe certains risettes qui compensent plus que largement ces pertes là…

 

Evidemment j’arrive à m’en sortir, mais dès que j’ai besoin de faire un break, tout le monde est occupé. Tout le monde est là quand je n’éprouve pas le besoin de souffler mais plus personne quand je suis épuisée. Alors à moi la dure réalité de la vie de maman solo. Les courses, les factures à payer grâce aux « généreuses » allocations de l'état, les fins de mois difficiles, le dentiste, le médecin, le pédiatre,… bref une vraie vie de rêve comme je ne me l’imaginais pas étant enfant !

 

Une vie de maman solo c’est une vie de maman sauf qu’elle est bien seule la maman. Alors j’en entends déjà me dire "Oui mais tu as tes filles". Bien sûr que j’ai mes filles et elle me remplissent de bonheur tous les jours. Mais elles ne sont pas le genre de personnes qui me font la conversation le soir, elles ne commentent pas le film de 20h50, elles ne me font pas découvrir les petits restaurants de la région, elles ne m’entraînent pas en discothèque le samedi soir (pas encore, mais ça viendra), bref, elles n’ont que cinq ans. Je ne peux avoir avec elles qu’une relation de tendresse infinie, une relation de maman à enfants.

 

Pourtant elles m'ont fait faire des choses que j’avais presque oublié avant leur arrivée. Je reprends plaisir à faire attention à moi, j'ai recommencé à me maquiller, à avoir envie de plaire à nouveau, j'ai même réussi à perdre 14 kilos il y a 3 ans . Tout cela parce que j’avais envie qu’elles me trouve jolie. Et c’est un service qu’elles m'ont rendu. Car quand on devient maman solo, on a tendance à faire des choix (pas toujours très opportuns) en fonction des priorités que l’on se fixe. Et prendre soin de soi n’est pas forcément dans le top 10 des priorités.

 

Alors j’ai décidé de réagir. Et ça marche. Je me sens mieux. Je recommence à plaire. Et surtout je me plais à moi-même. Mais il me manque quelqu’un à qui plaire… Ma vie de maman solo, n’a rien à voir avec celle à laquelle je rêvais il y a dix ans. Et voilà, on va retomber dans le mélodrame. J’ai envie d’être de nouveau heureuse et j'attends un peu plus de la vie désormais, de la compréhension, du soutien, de l'écoute, attention les gars, ça c'est du scoop : Bébé est enfin prête à refaire confiance à quelqu'un et à se laisser mener par le bout du coeur.

 

La vie d’une maman doit être tellement merveilleuse quand elle est vécue à deux. Mais pourquoi cela a l’air si terrible quand on est seule ? Ce doit être parce qu’on est justement désespérément seule. Comment apprécier tous ces moments de joie, de peine, de peur et de pur bonheur quand on a personne avec qui les partager ?

 

D’un autre côté, je me dis tous les jours que maintenant que je me suis habituée, ce serait dur de devoir partager tous ces moments privilégiés avec quelqu’un. Les promesses d'être toujours là pour mes filles, l'amour inconditionnel que je leur porte sous mes airs de "chacune a sa vie sociale", les câlins quotidiens, tous ces moment durs que nous avions vécu. Mais à tous ces moments de bonheur aussi. A leur premier sourire, à leur première dent, à leurs premiers pas, et je me dis que tous ces mini bonheurs font oublier les grands malheurs passés. Alors pourquoi, alors que j’ai vécu ces moments si difficiles seule, je devrais partager ces merveilleuses occasions aujourd’hui ?



On ne naît pas égoïste, on le devient. Si au début de ma rupture avec leur géniteur je me forçais à dire "NOS filles", aujourd’hui je n’ai plus besoin de me forcer pour dire "MES filles". Je les aime et elles ne sont plus qu’à moi. Jusqu’au jour ou peut-être j’aurai et elles auront la chance de rencontrer quelqu’un de bien qui deviendra à sa façon, un papa de cœur, un papa qui les aime, un papa quoi…

 

Enfin bref, séchez vos larmes. On arrête de s’attendrir sur le joli tableau que je viens de décrire, je suis peut-être seule mais pas désespérée !!! Ben oui une maman solo elle a deux choix qui s’offrent a elle : ou bien elle se laisse aller, ou bien elle se bat (pour elle et pour ses enfants). Inutile de vous dire que si elle choisit la première solution, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres !!! De toutes façon maman ou pas c’est pas dans ma nature de me laisser abattre. Alors que toutes les mamans solos de la terre m’écoutent : un peu de nerf mesdames et mesdemoiselles ! La terre ne s’arrête pas de tourner pour les lâches. Alors on arrête de se morfondre et on pense fort à nos petits bouts. C’est pour eux qu’on est là. On a choisi de les avoir NOUS. Peut-être que ces imbéciles de service n’avaient pas la même notion des choses mais nous on les a voulus alors on s’y tient. Ok ? Bon ça c’est fait.

 

Pour les lecteurs non mamans solos, ne me croyez pas assez présomptueuse pour faire la morale à mes consœurs. J’essaie juste de relativiser. C’est vrai que c’est pas facile mais c’est quand même pas la fin du monde non ? Il existe des choses bien pires sur Terre, alors inutile de se morfondre.

 

En résumé vous aurez compris qu’être maman solo n’est pas une tare, c’est un peu comme quand le dentiste doit vous arracher une dent : juste un mauvais moment à passer en ce qui concerne a douleur mais tellement de bonheur quand la carie n'est plus qu'un mauvais souvenir !!!…

 

 

 
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